JO de Paris 2024 : dans les tribunes, une ambiance exceptionnelle au service des performances françaises

Depuis le début de la quinzaine, le public français est au rendez-vous. Un soutien qui permet aux sportifs tricolores de se transcender.
Article rédigé par Othélie Brion
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le public du Stade de France lors du match de poules de rugby à 7 masculin entre la France et les Etats-Unis le 24 juillet 2024. (CURUTCHET VINCENT / AFP)

Des drapeaux tricolores dans tous les sens. Une Marseillaise entonnée en chœur. Une foule aux couleurs bleu, blanc, rouge... Sur tous les sites olympiques, ces images sont fréquentes depuis le début des compétitions, mercredi 24 juillet. Le public français est présent en masse à chaque épreuve et ne manque aucune occasion d'encourager les Tricolores. Une atmosphère exceptionnelle qui aurait pu générer des conséquences néfastes, la pression populaire était parfois difficile à gérer pour les athlètes. Finalement, elle semble plutôt galvaniser les Bleus. En trois jours à peine, la France a récolté 16 médailles, dont cinq en or.

"Au début, je suis partie dans des watts de fou, je me disais : 'Wow, il se passe quoi ?' C'était les gens qui me poussaient", confiait à l'issue de sa course Audrey Cordon-Ragot, 9e du contre-la-montre. La cycliste, comme le nageur Léon Marchand, pourtant habitué aux ambiances survoltées des compétitions universitaires américaines, ne s'attendait pas à un tel public. "Une telle ambiance, c'est du jamais-vu je pense. C'est une chance et Léon sait s'en servir !", avouait même son entraîneur Bob Bowman. Le Toulousain de 22 ans l'a montré. Devant 16 000 personnes, il a écrasé le 400 m 4 nages, remportant l'or avec cinq secondes d'avance sur son dauphin, Tomoyuki Matsushita. "J'ai ouvert les yeux, j'ai écouté tout ce qui se passait autour et ça m'a vraiment poussé pour faire une belle course et prendre du plaisir", analysait le champion olympique.

L'appréhension avant la galvanisation

Dans les moments plus difficiles, le soutien du public français a aussi son importance. Médaillée de bronze en -52 kg, la judokate Amandine Buchard a confié au micro de France Télévisions "avoir été puiser l'énergie dans le public" alors qu'elle avait "du mal à trouver les ressources" pour son dernier combat. Un point de vue partagé par son compatriote Luka Mkheidze, en argent en -60 kg. "D'habitude, dans un combat, je suis tellement concentré que j'entends rarement ce qui se passe autour. Mais là j'entendais, notamment dans les moments durs, comme contre le Turc [Salih Yildiz, NDLR], en demi-finale."

Pour pouvoir être galvanisé par une ambiance jugée "incroyable" par de nombreux athlètes, il faut parfois d'abord l'appréhender. Après un début de tournoi poussif (une victoire, un nul, une défaite), Antoine Dupont et ses coéquipiers du rugby à 7 ont admis être "perturbés" par un stade comble acquis à leur faveur, une situation "assez rare" dans leur discipline. Earvin Ngapeth, capitaine des Bleus du volley a, lui, assuré qu'il fallait "s'habituer à une salle pleine". Dans les deux cas, les équipes de France ont finalement été portées vers la victoire. Alors que les rugbymen ont glané l'or, les volleyeurs ont remporté leur premier match de poule face à la Serbie, au terme d'un tie-break où ils se sont sentis "pousser des ailes" par le public, selon les mots de Trévor Clévenot.

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