JO 2022 : "J'ai vécu une expérience bien plus dingue qu'il y a quatre ans !" Tess Ledeux, vice-championne olympique, fait le bilan et pense à l'après-Pékin
Après deux semaines de compétition, la Française revient pour franceinfo: sport sur son parcours aux JO, couronné d'une première médaille olympique.
Elle est passée par toutes les émotions. Après sa médaille d'argent sur le big air, Tess Ledeux a terminé septième du slopestyle mardi 15 février. Une désillusion, mais la Savoyarde veut surtout retenir le meilleur de ses Jeux olympiques de Pékin. Pour franceinfo: sport, la spécialiste du ski acrobatique tire le bilan de sa quinzaine à Pékin.
Franceinfo : Vos Jeux olympiques sont terminés. Comment vous sentez-vous ?
Tess Ledeux : J'ai eu un petit coup dur après le slopetsyle. Ce n'était pas facile à digérer parce que forcément j'avais des ambitions et des objectifs. Mais maintenant, je me sens bien. Je sais que j'ai réussi mes JO. Beaucoup d'athlètes repartent bredouilles, ce qui n'est pas mon cas. Je ne peux qu'être contente. C'est carrément un bilan positif.
Après, bien sûr, je reste une compétitrice donc cela fait toujours un peu de mal de louper une compétition, surtout quand on sait qu'on a les capacités d'y arriver. Cela fait partie du jeu, de ma construction. Je sais que je vais encore apprendre, je suis jeune et il y aura encore plein de belles choses à venir.
Comment avez-vous vécu ces JO par rapport aux précédents?
J'ai vécu une expérience bien plus dingue qu'il y a quatre ans. J'ai su profiter à 100% de chaque moment. Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas, mais c'est aussi ça la vie d'un sportif. J'ai su me remobiliser, être à 100% au départ, et donner tout ce que j'avais. Je n'ai pas de regrets.
Je suis chanceuse, car j'avais déjà eu une expérience il y a quatre ans, qui m'a fait grandir. J'en suis revenue plus forte et j'espère donc être de nouveau là, à Milan, en 2026. J'essaie de faire mon bout de chemin et d'aller le plus loin possible.
Réalisez-vous ce que vous avez accompli ?
Pas totalement encore, car ici on est un peu coupés du monde. On est dans une bulle où tout le monde ramène des médailles tous les jours. C'est commun finalement ici (rires). Ainsi, j'ai hâte de rentrer en France pour profiter et célébrer cette médaille avec mes proches.
Vous avez expliqué, à la suite du slopestyle, que l'épreuve avait été compliquée pour vous. Que s'est-il passé ?
Ce sont des formats dont on n'a pas l'habitude. Généralement, les seules compétitions que l'on a avec slopestyle et big air en même temps sont regroupés sur une semaine. Aux JO, les deux épreuves ont été étalées sur deux semaines, avec un seul jour de repos au milieu, qui nous a permis de faire le voyage de Pékin à Zhangjiakou (situé à 180 km de la capitale). Ensuite, les premières qualifications de slopestyle ont été décalées à cause de la météo.
"C'était interminable pour moi. Cela a vraiment été dur de repartir chaque jour avec la niaque, l'envie et la forme. Mais j'ai réussi à le faire."
Tess Ledeux, vice-championne olympique de big airà franceinfo: sport
Sur le slopestyle, ce qui n'a pas marché, ce n'est pas ma forme physique ou mentale. Je savais que j'avais un peu de difficulté sur un saut, et cela s'est ressenti pendant la compétition. Le ski freestyle est un sport tellement précis que cela se joue à rien, sur un coup de frein, un détail à la sortie d'un saut, à 5 cm ici et là. C'est ce qu'il s'est passé sur le slopestyle mardi.
Vous avez même confié avoir voulu abandonner avant le slopestyle. Pourquoi ? Et comment avez-vous tenu jusqu'au bout ?
Mentalement, j'allais plutôt bien jusqu'à ce que des douleurs au dos et au ventre arrivent. J'ai été un peu malade. Je pense que c'était en partie dû à la fatigue. Mon corps me lançait un signal d'alarme. Mais j'ai réussi à dépasser cet état, et à avancer.
"Je me suis dit qu'il me restait trois jours sur ces JO, et que c'était peut-être les trois jours de ma vie. Je me suis dit que j'aurais tout le temps de me reposer après."
Tess Ledeuxà franceinfo: sport
C'est quelque chose que je peux retenir pour la suite : même quand rien ne va et que les signaux sont au rouge, je peux malgré tout réussir à faire quelque chose.
Les Jeux olympiques sont-ils une compétition plus dure que les autres émotionnellement ?
Déjà, je suis très sensible. Je pleure tout le temps de joie ou de tristesse (rires). Je suis comme ça, mais c'est vrai qu'aux JO, tout est décuplé, les bons comme les mauvais moments. Il y a tellement de pression et d'énergie.
On sent vraiment que la compétition est différente, même si sur la ligne de départ, il y a les mêmes personnes. On sent que l'engouement est différent. Quand on échoue, c'est difficile à gérer, car on comprend que l'impact ne sera pas le même que lorsque l'on se loupe sur une épreuve de Coupe du monde.
Quel est votre programme à présent ?
Je vais profiter de ma famille à fond. Je n'ai pas pu les voir depuis le 20 décembre. C'est très long, car je suis très proche d'eux. Je suis encore un peu accrochée à ma maman (rires). Mais je vais profiter à fond, et savourer ma médaille.
Ensuite, on a deux épreuves de Coupe du monde encore, dont une en France. Pour la première fois, je vais concourir près de la maison, devant ma famille. Ça va être intense. Je veux y aller sans pression car pour moi, ma saison est réussie. Lors de ces deux dernières compétitions, je veux juste prendre du plaisir.
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