Les six annonces de rentrée de Jean-Marc Ayrault
Le Premier ministre était invité sur RMC et BFMTV ce matin. Il y a détaillé les prochaines mesures du gouvernement.
POLITIQUE - Les vacances sont bel et bien finies. Peu avant d'assister au premier Conseil des ministres de la rentrée, le 22 août, Jean-Marc Ayrault a répondu à l'invitation de RMC et BFMTV, où il a détaillé les prochaines mesures du gouvernement.
Quels sont les principaux chantiers de septembre ? FTVi fait le point sur les urgences du gouvernement.
1 Le plafond du Livret A relevé de 25%
Le plafond du Livret A sera rehaussé de 25%. Le montant maximal passe donc de 15 300 à environ 19 000 euros. Le gouvernement prendra la mesure "tout de suite", précise le Premier ministre, "ce sera annoncé ce matin en conseil des ministres." En fait, le ministre des Finances, Pierre Moscovici, a indiqué que la mesure serait effective à partir de la mi-septembre, sans plus de précision. Une seconde hausse de 25% interviendra d'ici la fin de l'année.
Pendant la campagne, François Hollande avait promis de doubler le plafond. Mais ce ne sera finalement pas le cas. En revanche, le plafond du Livret développement durable, fixé à 6000 euros, sera bel et bien doublé. Dès le mois prochain, a indiqué Pierre Moscovici.
2 Essence : baisse "modeste" et "provisoire" des taxes
Pour faire baisser les prix à la pompe, l'Etat va diminuer de façon "modeste" et "provisoire" ses taxes sur les carburants. Il espère ainsi pouvoir demander "aux producteurs et aux distributeurs leur propre part d'effort". Mais à terme, un mécanisme doit être mis en place, "qui régule le prix des carburants". Jean-Marc Ayrault a toutefois exclu le retour de la "TIPP flottante".
Pendant la campagne, François Hollande avait pourtant promis le blocage des prix en cas de forte hausse. Mais "si vous gelez les prix pendant trois mois et que vous les laissez repartir après, vous n'avez rien résolu", ajoute Jean-Marc Ayrault. Une rencontre est prévue le 28 août entre le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, les professionnels et les associations de consommateurs
3 Roms : vers la levée des restrictions à l'embauche
Jean-Marc Ayrault est "favorable à une évolution" des mesures qui limitent l'accès au travail des Roms. Actuellement, seuls 150 métiers "en tension" leur sont ouverts. Ils doivent aussi obtenir un permis de travail et leur employeur doit verser une taxe à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII).
Jusqu'en 2013, l'Union européenne permet de restreindre le travail des ressortissants de Roumanie et de Bulgarie. Mais c'est au gouvernement de lever ou non ces restrictions. L'Italie et l'Irlande ont déjà précédé la France.
Au passage, Jean-Marc Ayrault a défendu son ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, critiqué pour avoir fait évacuer des campements de Roms. "Il faut regarder les choses en face : des bidonvilles se sont développés". Le Premier ministre doit présider une rencontre sur les Roms, le 22 août, avant de recevoir le collectif Romeurope.
4 150 000 contrats d'avenir d'ici à 2014
En 2013 et 2014, 150 000 contrats d'avenir seront créés pour agir sur le "drame social" des jeunes en échec scolaire. Avant cela, un projet de loi doit être soumis au Parlement, fin septembre.
Il doit permettre à des jeunes âgés de 16 à 25 ans d'être plus facilement embauchés, grâce notamment à une subvention de l'Etat, qui finance à 75% leur salaire pendant une période de un à trois ans. La mesure vise plus particulièrement les habitants des quartiers en difficultés ou des zones rurales enclavées.
5 Le déficit commercial jugulé en 2017
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a promis de réduire le déficit commercial de la France (hors énergie) "à zéro" en cinq ans, soit 25 milliards d'euros.
Le problème vient, selon lui, des exportations. "On a de bonnes entreprises mais elles sont souvent trop petites, elles sont souvent mal accompagnées, elles ont souvent des difficultés de financement." Le Premier ministre a annoncé un "engagement très fort" de l'Etat sur ce sujet, sans préciser davantage les mesures prévues.
6 Envoi de moyens "non létaux" en Syrie
La France va envoyer des moyens "non létaux" de protection et de communication à l'opposition syrienne, sans préciser exactement en quoi consistait cette aide. Mais il a rappelé "la position du président de la République depuis sa prise de fonction", qui exclut "tout engagement militaire [de la France] sans qu'il y ait une décision des Nations unies".
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