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Manifestations au Brésil : Sao Paulo et Rio abaissent les prix des transports en commun

La hausse de ces tarifs a allumé, il y a dix jours, l'étincelle de la fronde qui embrase le pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des milliers de personnes ont défilé à Niteroi, près de Rio de Janeiro (Brésil), le 19 juin 2013. (TASSO MARCELO / AFP)

"Nous allons suspendre l'augmentation et revenir au prix d'avant." Le gouverneur de l'Etat de Sao Paulo, Geraldo Alckmin, a annoncé, mercredi 19 juin, la baisse des prix des transports en commun, bus, métro et train, après des manifestations massives dans les rues du Brésil. Simultanément, à Rio, le maire, Eduardo Paes, a, lui aussi, annoncé une diminution, mais uniquement du prix du ticket de bus.

Malgré cette annonce, des heurts ont opposé mercredi soir manifestants et policiers à Niteroi, en face de Rio. Des policiers d'élite, armés de boucliers, ont tiré des gaz lacrymogènes sur un groupe de manifestants, qui essayait de bloquer le pont de 15 km surplombant la mer, qui relie Rio de Janeiro à Niteroi. Les protestataires ont renversé un bus, saccagé deux vitrines d'agences bancaires avant d'ériger des barricades en bois, auxquelles ils ont mis le feu, pour maintenir la police à distance. La manifestation a réuni plus de 7 000 personnes, selon la police. La plupart se sont rassemblées dans le calme.

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Affrontements en marge du match Brésil-Mexique

Des échauffourées violentes ont également eu lieu à Fortaleza, en marge du match Brésil-Mexique de la Coupe des confédérations. Quelque 25 000 protestataires se sont massés dès le matin aux abords du stade, protégé par un impressionnant dispositif de sécurité. D'autres rassemblements sont prévues jeudi dans l'ensemble du pays, notamment en marge du match Espagne-Tahiti, à Rio de Janeiro, théâtre de scènes de chaos dans la nuit de lundi.

Le Brésil est confronté à une agitation sociale sans précédent depuis 20 ans, avec des manifestations quotidiennes de jeunes Brésiliens sur tout le territoire, qui dégénèrent régulièrement en violences. Les protestataires, surtout des jeunes de la classe moyenne rejetant politiques et médias traditionnels, stigmatisent la précarité des services publics de base au regard des sommes colossales dépensées pour l'organisation du Mondial-2014.

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