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Marine Le Pen déremboursera l'IVG si besoin

La candidate du Front national a affirmé lundi soir sur TF1 qu'elle privilégierait les actes médicaux "qui ne peuvent pas être évités" en cas de choix budgétaire à faire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Marine Le Pen, candidate du FN à la présidentielle, lors de l'émission "Parole de candidat" sur TF1, le 5 mars 2012. (JOEL SAGET / AFP)

Les personnes âgées plutôt que les femmes enceintes. Marine Le Pen a confirmé lundi 5 mars sur TF1, dans l'émission "Parole de candidat", qu'elle prendrait la décision de dérembourser l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en cas de besoin budgétaire, pour privilégier les actes médicaux "qui ne peuvent pas être évités", notamment pour les personnes âgées.

Le vice-président du Front national, Louis Aliot, avait déjà parlé d'"IVG de confort" lundi 30 janvier dans l'émission "Mots croisés" sur France 2. Selon le site officiel de l'administration française, le coût forfaitaire d'une IVG varie de 190 euros (IVG médicamenteuse en cabinet médical) à une fourchette de 250 à 450 euros (IVG chirurgicale). Sa prise en charge varie de 70% à 80%.

"Il existe de nombreux moyens de contraception"

"Le déremboursement de l'IVG [interruption volontaire de grossesse] n'est pas dans mon projet, mais (...) de plus en plus de personnes âgées ne peuvent plus se soigner correctement, chacun d'entre vous a vu les listes de plus en plus longues de médicaments" déremboursés, a constaté Marine Le Pen.

Et de poursuivre : "Si j'ai un choix budgétaire à faire entre ne pas rembourser l'IVG qui est un acte qui peut être évité, étant entendu quand même qu'il existe de nombreux moyens de contraception dans notre pays, et être obligé de dérembourser des actes qui ne peuvent pas être évités et qui permettent à des Français qui souffrent de se soigner", elle choisirait la seconde option.

"Un recul sans pareil vis-à-vis des femmes"

"Si j'ai ce choix à faire, j'assumerai le choix de rembourser plutôt les radiographies abdominales pour les personnes âgées, les médicaments pour les personnes âgées...", a-t-elle ajouté.

Le ministre du Travail et de la Santé, Xavier Bertrand, a aussitôt dénoncé dans la soirée "un recul sans pareil vis-à-vis des femmes". "Je n'aurais jamais imaginé qu'on puisse en France, après l'avancée que constituait la loi Veil, imaginé qu'un ou une responsable politique puisse revenir sur cette avancée. (…) Il s'agit d'une nouvelle outrance et d'un mépris inacceptable pour les femmes."

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