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Immeubles effondrés à Marseille : "On prendra le temps nécessaire avant de permettre le retour chez soi", souligne le ministre du Logement

Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, répondait aux questions de franceinfo, au lendemain de l'effondrement d'un immeuble dans le centre-ville de Marseille.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des pompiers à la recherche des personnes disparues dans les décombres rue de Tivoli, à Marseille, le 9 avril 2023. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

"Personne ne pourra rentrer chez lui tant que les conditions de sécurité ne seront pas complètement certaines", a indiqué ce lundi 10 avril sur franceinfo, Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, alors qu'un quatrième corps a été retrouvé sous les décombres de l'immeuble effondré rue de Tivoli à Marseille (Bouches-du-Rhône).

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Au total, 200 personnes ont été prises en charge par les autorités locales et 50 d'entre elles ont dormi à l'hôtel. L'objectif dans les prochains jours est de reloger des rescapés qui se retrouvent sans logement : "Il faut que chacun mette son patrimoine de logement, notamment social, à disposition", a-t-il insisté, avant d'ajouter que "c'est un travail de recensement qui va être mené par le service habitat de la ville de Marseille".

franceinfo : faut-il garder un peu d'espoir et espérer retrouver des survivants ?

Olivier Klein : Je voulais vraiment faire part de mon émotion et de ma solidarité. Le travail que font aujourd'hui les secours et depuis plusieurs heures maintenant est un travail extrêmement difficile, un travail remarquable. Je tiens à les féliciter. Des victimes ont été trouvées, mais il ne faut pas désespérer de la possibilité de trouver encore des survivants. Le travail est difficile, risqué par moment. Les marins-pompiers et tous les services de secours sont à pied d'œuvre et le font dans des conditions difficiles, mais avec beaucoup d'acharnement. Tant qu'on n'aura pas retrouvé l'ensemble des disparus, le travail va continuer.

Quelle est la situation des personnes mises à l'abri ?

Il y a 200 personnes qui ont dû être relogées. Une cinquantaine ont dormi à l'hôtel, les autres ont été accueillies dans les familles ou chez des amis. Personne ne pourra rentrer chez lui tant que les conditions de sécurité ne seront pas complètement certaines. Il y a un travail mené par des ingénieurs, des architectes pour vérifier la stabilité des immeubles. Certaines personnes ont pu aller chercher des biens dans des immeubles qui sont plus éloignés du lieu du sinistre principal. On prendra le temps nécessaire avant de permettre le retour chez soi. Un certain nombre d'immeubles seront bien évidemment réutilisables. D'autres, on le sait d'ores et déjà, non.

Les services de l'État sont-ils totalement mobilisés pour leur apporter les aides nécessaires ?

Il fallait qu'on regarde ce matin avec l'ensemble des services de la ville, de la préfecture, de la métropole, comment les choses allaient s'organiser pour qu'on fasse un accompagnement famille par famille en fonction de la composition familiale, de leur situation. Est-ce qu'ils étaient propriétaires, locataires ? C'est ce travail qui doit maintenant continuer en même temps que les recherches et le soutien aux familles de victimes. 

Comment leur trouver de nouveaux logements ?

Il faut que chacun mette son patrimoine de logement, notamment social, à disposition, que ce soit le patrimoine de la ville, celui de la métropole ou de la préfecture. C'est un travail de recensement qui va être mené par le service habitat de la ville de Marseille. Il faut trouver des appartements vacants qui correspondent aux compositions familiales. On sait le faire, mais c'est évidemment difficile. Il faut accompagner au-delà de l'aspect matériel. Il faut aussi accompagner socialement, humainement, psychologiquement, l'ensemble de ces familles. 

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