Activités en plein air, population concernée, fermetures d'établissements... Ce qui change quand un département bascule en vigilance rouge canicule

En plein épisode caniculaire, Météo-France a placé quatre départements en vigilance rouge, mardi 22 août. L'alerte concerne l'Ardèche, la Drôme, la Haute-Loire et le Rhône, alors que 49 autres départements sont en vigilance orange. Pour la journée de mercredi, 19 départements ont été annoncés en vigilance rouge par Météo-France et 37 en orange. Le niveau rouge est le plus élevé du "plan national canicule", correspondant à la fois à un événement météorologique exceptionnel et à une alerte sanitaire justifiant une "mobilisation maximale".

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"Le niveau de vigilance rouge correspond à une canicule extrême, exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique, et présente un fort impact sanitaire pour l'ensemble de la population et des impacts sociétaux (sécheresse, approvisionnement en eau potable, aménagement ou arrêt de certaines activités, etc.)", précise Météo-France. Ce dispositif de vigilance canicule a été créé en 2004 par l'organisme public et les autorités sanitaires, après la canicule tragique de 2003. Voici ce que change le passage à ce niveau de vigilance.

Un risque, y compris pour les personnes en bonne santé

Pour déclencher le seuil d'alerte rouge, "les prévisionnistes de Météo-France confrontent les prévisions météorologiques avec les référentiels établis par Santé publique France, fondés sur des études épidémiologiques des événements passés, pour estimer le niveau de vigilance canicule", précise l'établissement public. Dans les départements placés en vigilance maximale, les personnes à risque telles que les personnes âgées, handicapées, atteintes de maladies chroniques, isolées, celles qui travaillent dehors, les sportifs ou encore les enfants, ne sont pas les seules menacées d'un "coup de chaleur", prévient le ministère de la Santé. "Chacun d'entre nous est menacé, même les sujets en bonne santé", signale Météo-France.

"Quand on arrive au niveau rouge, c'est toute la population qui doit effectivement faire attention, car on entre dans une période où les organismes sont exposés à des chaleurs dont il faut éviter la prolongation", a souligné Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique.

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Face aux fortes températures, les conseils pour adapter son comportement (boire beaucoup d'eau, éviter les efforts physiques, fréquenter des endroits frais, mouiller son corps, aérer la nuit...) sont les mêmes que pour les départements en vigilance orange, mais avec une insistance sur le fait qu'ils s'appliquent donc pour tous. "Plus la vague de chaleur est intense, plus la part de population éprouvant des difficultés à maintenir une thermorégulation efficace augmente", explique Météo-France.

Des manifestations peuvent être annulées

Le niveau de vigilance rouge déclenche également l'action de divers services de l'Etat. La préfecture du Rhône a ainsi "décidé d'activer le centre opérationnel départemental (...) pour coordonner l'action de l'ensemble des services de l'Etat". 

Les préfets des départements concernés peuvent interdire ou limiter l'ampleur de certains événements comme des manifestations sportives ou des festivals. "Ça doit avoir des conséquences, en particulier sur toutes les activités de plein air, et ça pourra conduire sur ces territoires à ce que des manifestations puissent être remises en cause par les autorités préfectorales si on a la persistance de ces chaleurs, avec ce classement en rouge", a détaillé Christophe Béchu.

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Au niveau national, ce coup de chaud exceptionnel a également conduit le gouvernement à réactiver la plateforme d'information Canicule info service, joignable au 0800 06 66 66, chargée de dispenser des conseils.

Des fermetures d'établissements sont possibles

Des consignes peuvent également être diffusées aux crèches, aux centres de loisirs et aux organismes accueillant des séjours de vacances pour annuler les sorties, les activités sportives et les événements festifs. Certains établissements peuvent même être amenés à fermer si la température dans leurs locaux est trop élevée. Dans les Ehpad, le plan bleu peut être déclenché pour protéger les personnes âgées, comme l'explique l'Agence régionale de santé de la région Auvergne-Rhône-Alpes.