Canicule : le fardeau économique des fortes chaleurs

Chantiers au ralenti, cultures brûlées, chaleur épuisante... Quand le mercure flambe, l'économie trinque. Il y a d'abord le coût sanitaire : les fortes chaleurs entraînent plus de passages aux urgences, de recours aux soins et une perte de bien-être, c'est-à-dire une diminution des capacités physiques et cognitives. Soit un coût de 6 milliards d'euros, selon une étude menée sur cinq ans. Il y a surtout le coût lié à la surmortalité. "On estime à 30 milliards d'euros le coût des décès liés à la canicule", indique Sandrine Mathy, économiste de l'environnement au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).  

Baisse de la productivité 

Par ailleurs, à partir de 25°C, la productivité des travailleurs ralentit. Puis, au-dessus de 30°C, elle chute de 50 %. Les organismes ont besoin de souffler. Cette année, la canicule pourrait coûter à la France, 0,1 point de PIB. Enfin, les canicules provoquent également des baisses de rendement dans le secteur agricole. 

Parmi Nos sources : 

Rapport de Santé Publique France : "Évaluation monétaire des effets sanitaires des canicules en France métropolitaine entre 2015 et 2020"

Sandrine Mathy, économiste de l'environnement au CNRS et membre du GAEL (Laboratoire d'Economie Appliquée de Grenoble)

Rapport de l'Organisation internationale du Travail

Florence Pradier, directrice Générale de la Coopération Agricole

Liste non exhaustive.