Canicule : les scientifiques traquent les îlots de chaleur à Paris
Durant les épisodes caniculaires, les villes se transforment en fournaises. Pourtant, des écarts de température existent d'une rue à une autre en fonction notamment de l'urbanisme. Aujourd'hui, les scientifiques sont même capables de cartographier les îlots de chaleur.
En période de grande chaleur, comme celle que connaît la France depuis lundi 13 juin, la température est-elle la même d'une rue à l'autre ? France 3 l'a vérifié à Paris, en compagnie de Cyril Trétout, architecte expert des îlots de chaleur. Dans un coin de la capitale, le thermomètre affichait par exemple 35 degrés. "Il fait chaud parce que déjà, on est sur un sol qui est sombre, bitumé. C'est un sol qui capte la chaleur. Le soleil ne chauffe pas l'air : c'est les matériaux, le sol, la couleur des bâtiments...", explique l'architecte en urbanisme à l'ANMA.
Les points chauds de Paris mis en évidence
Mais à quelques dizaines de mètres de cet endroit, le changement est radical. Dans un îlot de fraîcheur, la température baisse très vite, et a déjà diminué de trois degrés en quelques secondes. "On retrouve une canopée, de l'ombre, des arbres qui ont une vraie ampleur, et il y a aussi ce vent", précise Cyril Trétout. Certains scientifiques ont même cartographié la capitale, en mettant en évidence ses points chauds. Selon les experts, les toits en zinc de nos immeubles sont trop chauds. Ils conseillent de troquer cette matière contre des jardins suspendus, qui permettent de rafraîchir les bâtiments et l'atmosphère de nos villes.
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