À Paris, le mouvement Youth for Climate dans les rues pour réclamer des changements concrets en matière de politique climatique
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à travers la France vendredi à l'appel de Youth for Climate, émanation française du mouvement de grèves scolaires pour le climat, comme à Paris, où franceinfo s'est rendu.
Partout en France ont eu lieu cette après-midi des manifestations pour le climat. A Pau, Laval et Paris, le mouvement Youth for Climate a battu le pavé pour réclamer des changements concrets en matière de politique climatique.
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Si le mouvement US for Climate concerne majoritairement les lycéens et les étudiants, toutes les générations sont représentées dans le cortège. Lucas, 12 ans, est venu avec sa grand-mère Christine, qui a 68 ans. "C'était important, dit-il, parce que le gouvernement il fait pas grand-chose et c'est plus important d'aller à une manifestation qu'au collège !" "C'est tellement important pour les jeunes, complète Christine. On leur laisse une terre bien détruite..."
"Moi, je me sens coupable, en partie parce que je n'ai pas cru assez tôt que c'était grave. Et donc maintenant, on essaye d'agir. Mais en effet, c'est difficile."
Christineà franceinfo
Certains proposent des mesures concrètes pour le quotidien, comme Elise : "Déjà, l'alimentation, au-delà d'avoir un impact écologique, a un impact sur la santé, explique-t-elle. Il faudrait faire d'une pierre deux coups : revaloriser le local dans les cantines, faire du bio dans les cantines, ne pas taxer le bio. Tout ça, ce sont de très bonnes idées."
Certains donnent de la voix, d’autres utilisent l’art
D'autres s'attaquent à des projets de plus grande envergure, comme la militante Stacy Agrain, qui est contre le projet Eacop : "C'est le doux nom du pipeline chauffé que Total prévoit de construire entre l'Ouganda et la Tanzanie, indique-t-elle. Ce projet est une bombe climaticide et social : c'est à peu près 38 millions de tonnes de CO2 qui vont être émises chaque année, soit six fois plus que les émissions de l'Ouganda. Et il y a à peu près 100 000 personnes qui vont être déplacées du fait de ce projet."
Pour se faire entendre, les uns donnent de la voix. D'autres utilisent l'art pour faire passer leur message, comme Jeannette. "Là, je suis en train de remplacer les PV dans les abribus contre des pubs qu'on a détournées en découpages et en peinture, montre-t-elle. Comme cet escargot, où il y a écrit décroissants à la place d'une BMW, pour se moquer un peu de ces métiers de marketing qui, en fait, sont vraiment que du bourrage de crâne pour rien...." D'autres manifestations sont prévues demain, notamment à Lyon, Lille, Bordeaux et Marseille.
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