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Arctique : le passage du Nord-Est franchi pour la première fois par un navire de la marine française

"Comme tous les membres de mon équipage, je tire une grande fierté du franchissement de ce passage", se réjouit le capitaine de frégate Philippe Guéna. Ce passage était autrefois bloqué par la banquise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un marin scrute l'horizon à bord du "Rhône", qui a franchi, en septembre 2018, le passage du Nord-Est, cette voie maritime longeant les côtes septentrionales de la Sibérie. (JONATHAN  BELLENAND / MARINE NATIONALE / AFP)

C'est un parcours inédit pour navire militaire français. Un navire de la marine nationale, le Rhône, a, pour la première fois, franchi, mi-septembre, le passage du Nord-Est, cette voie maritime mythique longeant les côtes septentrionales de la Sibérie (Russie).

"Cette traversée avait pour objectif de développer notre connaissance de cette zone dont l'intérêt stratégique est en constante augmentation", affirme à l'AFP Philippe Guéna, le commandant du Rhône, le bâtiment de soutien et d'assistance hauturier (BSAH) qui a effectué la traversée en totale autonomie.

Dix-sept jours de mer

"La zone arctique couvre une superficie d'environ 40 fois la France et détient de grandes réserves de minerais et d'hydrocarbures", note-t-il, soulignant les enjeux "économiques, sécuritaires et environnementaux" de la région.

Le Rhône, qui ne dispose pas de capacité de briser la glace, et ses 31 membres d'équipage ont quitté le port de Tromsø, dans le nord de la Norvège, le 1er septembre, période d'étendue minimale de la banquise dans l'Arctique. Il a ensuite parcouru les mers formant l'Arctique russe avant de franchir le détroit de Béring et rejoindre le 17 septembre le port de Dutch Harbor, dans les îles Aléoutiennes, au large de l'Alaska (Etats-Unis).

Le périple, réalisé sans l'aide d'un brise-glace russe comme c'est habituellement le cas pour les navires de commerce, a duré 17 jours, avec une journée vécue deux fois en raison du passage de la ligne de changement de date. Le fait que cette voie soit désormais empruntable est aussi le signe du réchauffement climatique : la banquise est de moins en moins étendue et de moins en moins épaisse.

"Comme tous les membres de mon équipage, je tire une grande fierté du franchissement de ce passage", se réjouit le capitaine de frégate Philippe Guéna, à propos de cette route particulièrement redoutée par les marins.

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