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Environnement : neuf grands groupes mis en demeure par des ONG contre la pollution plastique

Trois associations accusent ces géants de la grande distribution et de l'agro-alimentaire de ne pas prendre des mesures effectives et suffisantes contre cette pollution.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des fruits et légumes emballés dans du plastique, le 13 octobre 2021, à Paris. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

C'est un fléau qui menace la biodiversité mondiale et la santé humaine. Trois ONG ont mis en demeure, mercredi 28 septembre, neuf grands groupes de l'agro-alimentaire de mieux lutter contre la pollution plastique, au titre de leur "devoir de vigilance". ClientEarth, Surfrider Foundation Europe et Zero Waste France accusent dans un communiqué les groupes Auchan, Carrefour, Casino, Danone, Lactalis, Les Mousquetaires, Picard Surgelés, Nestlé France et McDonald's France de proposer en la matière "des plans de vigilance au mieux insuffisants pour identifier les risques et prévenir les atteintes, au pire inexistants".

Or, depuis 2017, la loi française sur le devoir de vigilance oblige les entreprises basées en France et employant plus de 5 000 personnes sur le territoire, ou plus de 10 000 dans le monde, à prendre des mesures effectives pour prévenir les atteintes aux droits humains et à l'environnement. Selon la loi, les entreprises disposent d'un délai de trois mois pour respecter leurs obligations et éventuellement dialoguer avec les ONG. Au terme de ce délai, ces dernières ont la possibilité de lancer des assignations en justice.

"Un choc de 'déplastification'"

"Nous voulons créer un choc de 'déplastification', il faut que [ces entreprises] se mettent sur une bonne trajectoire, avec des mesures chiffrables", a expliqué à l'AFP Antidia Citores, porte-parole de la coalition d'ONG. "Nous dialoguons avec la plupart de ces entreprises depuis des années de cette question", a-t-elle insisté. Elle estime que "ces mises en demeure sont dans la continuité de ce dialogue, quand force est de constater que rien ou pas assez n'est fait".

"Nous leur demandons des choses extrêmement précises et individuelles", a détaillé Sébastien Mabile, un des avocats des ONG. Celui-ci a par exemple relevé que quand elles existent, "les stratégies sont basées quasi-exclusivement sur les produits recyclables, dont on sait qu'une infime partie seulement est en fait recyclée".

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