Gelées de printemps : les conséquences pour les producteurs et les consommateurs
La vague de froid tardive aura des conséquences sur les producteurs, mais aussi les consommateurs. Le prix des fruits et légumes pourrait en effet augmenter cette saison.
Même si le soleil brille dans le ciel alsacien, durant la matinée du jeudi 15 avril, gants et bonnets sont de sortie sur le marché d'Erstein (Bas-Rhin). Le froid ne semble pas prêt à céder sa place au printemps. "Le vent est très, très désagréable", confie une passante aux journalistes de France Télévisions. "On voit le soleil qui sort, on sent vraiment les rayons nous réchauffer, mais ça ne suffit pas", commente une autre.
Des conséquences sur les cultures
Le thermomètre en berne influe aussi sur les cultures de printemps. Les asperges d'Alsace sont rares sur les étals, et vendues à des prix encore élevés. Un producteur n'en a récolté que huit kilos mercredi 14, contre 30 à 40 kilos les bons jours. "Il faut une certaine température pour que les buttes chauffent, et que l'asperge sorte, qu'elle pousse, explique ce dernier. Il faut au moins 15, 20 degrés, et là il fait trop froid." La végétation étant déjà très avancée cette année, les conséquences sur les étals risquent d'être importantes. "Sur les arbres fruitiers ça a un impact déjà général, estime un maraîcher. Ils ont perdu les fleurs, la plupart."
Conséquence : les fruits pourraient être vendus plus cher cette saison. Si les températures printanières devraient faire leur retour rapidement, les conséquences de la vague de froid tardive vont ainsi continuer de se faire sentir dans les prochains mois.
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