Inondations en Belgique : "Le principal est d'être en vie", les sinistrés affluent vers les centres de secours
La région de Liège en Belgique, particulièrement touchée par les inondations dévastatrices qui ont touché l'Europe les 14 et 15 juillet, voit enfin s'amorcer la décrue.
Les inondations en Belgique ont fait vingt victimes et vingt autres personnes sont portées disparues. La région de Liège a été particulièrement touchée, après 48 heures de pluies diluviennes et une nuit d’angoisse où les habitants ont bien cru que la Meuse allait submerger le centre-ville. La décrue s’amorce vendredi 16 juillet tandis que plusieurs quartiers périphériques restent encore sous l’eau et que leurs habitants affluent vers les centres de secours.
Élisabeth et sa fille Magalie viennent d'arriver dans l'un d'eux, installé dans un centre sportif sur les hauteurs de la ville. Leurs visages sont fatigués et chacune porte un grand sac à dos, des cirés boueux et des chaussures en plastique avec lesquelles elles ont grimpé dans le canoë des pompiers. À l'accueil, elles donnent leur identité puis s'attablent. Ici on offre de quoi manger, se laver, se reposer, s'habiller et un relogement.
48 heures coincées au deuxième étage de leur maison
Les deux femmes viennent de vivre 48 heures éprouvantes, coincées depuis mercredi 14 juillet au soir au deuxième étage de leur maison. Elisabeth n'en revient pas d'avoir pu sauver ses deux petits chiens. Elle n'a quasiment rien pris d'autre. "Juste deux culottes et une robe, explique-t-elle avec un sourire fatigué, J'avais mis les chiens dans mon sac à dos parce qu'ils ont peur de l'eau, c'est tout ce que j'ai eu le temps de prendre. On essaye d'en rire mais c'est vraiment impressionnant ... Le principal est d'être en vie."
C'est Magalie, la vingtaine, qui dès mercredi 14 juillet a eu l'idée de monter de quoi tenir depuis le rez-de-chaussée de leur maison. "Dans ma tête, c'était d'abord les animaux, la nourriture et à boire parce qu'il nous fallait de quoi vivre, raconte-t-elle, Après, dès qu'on a eu le temps, on a monté tous les meubles au premier. Ensuite, on nous a annoncé que le premier étage allait peut-être être touché aussi donc on a tout monté au deuxième. C'est là qu'on est restées à attendre." Attendre en s'organisant avec les voisins d'à côté. "On a partagé la nourriture", raconte-t-elle.
Des dons spontanés des riverains
Amélie vit à 200 mètres de là. Elle est venue spontanément donner un coup de main pour trier et proposer aux sinistrés un pantalon, une veste ou des bottes, déposés en quantité par des habitants de la ville. "Ce sont les dons des personnes qui, depuis deux jours, nous les déposent à l'entrée, explique-t-elle, Ici on trie les vêtements pour les enfants puis on s'attaque à ceux pour les adultes. Comme ça, on peut leur faire des petits colis pour partir, parce que les gens n'osent pas demander." Élizabeth et Magalie n'iront pas dans l'un des hôtels réquisitionnés. Une fois remises et reposées, elles ont choisi d'aller vivre chez des proches. Le transport leur est proposé.
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