Journée sans voiture : à Varsovie, les Polonais se sentent "libres dans leur voiture" et ont du mal à changer leurs habitudes
Alors que plusieurs villes dans le monde jouent le jeu d'interdire l'accès de leurs centres aux voitures dimanche 22 septembre, les mentalités ont plus de mal à changer dans la capitale polonaise.
Sur 25 kilomètres du nord au sud et d’ouest en est, de longues et larges avenues traversent Varsovie, en Pologne. Tentant, donc, de prendre sa voiture. "On n'a pas de rues, on a des autoroutes avec trois, quatre, voire cinq voies de chaque côté, décrit Tomasz Brzeszczak, un habitant de la ville. Si vous voulez traverser la rue à pied, vous en avez quasiment pour 10 minutes. Et puis, personne ne respecte la limite des 50 km/h."
La voiture, signe extérieur de richesse
Alors que plusieurs villes dans le monde, dont Paris, instaurent dimanche 22 septembre une journée sans voiture, les mentalités sont difficiles à changer dans la capitale polonaise. Il y a beau y avoir des dizaines de lignes de tramway, des centaines de bus, deux métros et des trains de banlieue, de nombreux Varsoviens préfèrent quand même prendre leur véhicule. "Pour les Polonais, la voiture est un signe extérieur de richesse. Et puis les Polonais se sentent libres dans leur voiture."
Si vous avez une voiture chère, vous vous montrez avec, parce que vous montrez votre statut.
Un habitant de Varsovieà franceinfo
Il est donc politiquement risqué de restreindre l'accès des voitures à la capitale. Le maire opte pour des mesures moins radicales, moins impopulaires. "On est en train de mettre en place de nouvelles zones de stationnement payant, explique Agnieszka Jaczewska-Golinska, membre du conseil municipal. Les jours où le niveau de pollution est très élevé, les transports en commun sont déjà gratuits. J'espère que ce sera notre politique durant tout l'hiver."
Les voitures sont responsables de 60% de la pollution à Varsovie, une des capitales les plus irrespirables du continent européen.
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