Limiter le réchauffement climatique, c'est possible dit le Giec
Ne pas dépasser le seuil de 2°C pour la hausse des températures. La communauté internationale s'est fixé cet objectif pour éviter les impacts catastrophiques du réchauffement climatique dans de nombreuses régions du globe.
Mais sans changement rapide de la répartition des sources d'énergie au niveau mondial, les chercheurs du groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) estiment que les températures grimperont de 3,7 à 4,8°C d'ici 2100.
"Nous faisons face à des défis mais il n'est pas trop tard pour agir " a déclaré Youba Sokona, co-président du groupe auteur d'un rapport rendu public ce dimanche à Berlin.
Réduire de 40 à 70% les émissions de gaz à effet de serre
"Sans réduction des émissions d'ici 2030, il sera plus difficile de ne pas dépasser les 2°C et les options seront plus réduites " affirment les scientifiques. Mais réduire de 40 à 70% des émission de gaz à effet de serre (GES) s'annonce particulièrement compliqué.
Non seulement les émissions de GES continuent d'augmenter au niveau mondial, mais elles augmentent également de plus en plus vite : + 2,2% par an entre 2000 et 2010 contre + 1,3% par an entre 1970 et 2000.
Investir dans les énergies "bas carbone"
La production d'énergies représente actuellement 35% des émissions de GES. Se tourner vers une production d'énergie qui émet moins de CO2 est indipensable pour contrer la tendance à la hausse des émissions de gazs à effet de serre.
Les investissements dans les énergies "bas carbone" vont devoir tripler, voire quadrupler, entre 2010 et 2050 estiment les experts. Les énergies renouvelables et le nucléaire font par exemple partie de ces énergies "bas carbone".
Améliorer l'efficacité énergétique
En plus de ces mesures, les scientifiques prônent une meilleure efficacité énergétique des bâtiments, des processus industriels et des transports. Repenser l'urbanisme en mettant par exemple moins de distance entre le travail et le domicile permettrait de réduire la pollution et améliorerait la qualité de l'air.
L'instauration d'une fiscalité basée sur les émissions, comme la taxe carbone, ou encore la réduction des subventions pour les énergies fossiles, sont également au programme.
Des mesures au niveau mondial
"Il n'y pas de plan B. Il n'y a qu'un plan A, celui d'une action collective pour réduire les émissions dès maintenant ", a commenté la commissaire européenne au Climat, Connie Hedegaard. Elle a annoncé que l'Union européenne adopterait un plan ambitieux de réduction des émissions dans le courant de l'année avant de viser directement les États-Unis et la Chine. "Et la question maintenant est la suivante : quand est-ce que vous, les grands émetteurs, allez faire de même ? ".
La communauté internationale se réunira à paris en 2015 pour négocier un accord pour lutter contre le réchauffement.
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