Loi climat : l'Assemblée nationale adopte le projet en première lecture
Les députés ont voté le texte, issu des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, par 332 voix contre 77.
L'Assemblée nationale a adopté mardi 4 mai en première lecture le projet de loi climat, à 332 voix contre 77 et 145 abstentions. Inspiré par les travaux de la Convention citoyenne pour le climat, le texte est vanté par la majorité comme un "marqueur du quinquennat", mais décrié par la gauche et les écologistes pour ses "insuffisances". Il est attendu au Sénat courant juin.
Le texte comprend une batterie de mesures, dont la suppression de certaines lignes aériennes intérieures en cas d'alternatives de moins de 2h30 en train, la création d'un délit d'écocide ou l'interdiction de la mise en location des logements passoires thermiques en 2028.
Après plus de 200h de débat, les députés ont adopté le projet de loi #ClimatRésilience en première lecture à 332 voix pour.
— Barbara Pompili (@barbarapompili) May 4, 2021
Je suis fière d'avoir porté ce texte ambitieux devant eux et les remercie de l'avoir enrichi au long des discussions !
Rendez-vous au Sénat pour la suite. pic.twitter.com/Fo15KpkfUM
"Climato-cynisme"
Dans l'hémicycle, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, ancienne d'EELV, a défendu un texte "d'écologie pratique" et de "bon sens", "une véritable bascule culturelle globale". Mais certains membres de la Convention citoyenne jugent leurs propositions "détricotées" et certains ont participé aux manifestations en faveur d'une "vraie loi climat" le 28 mars.
Malgré "quelques avancées", des ONG comme Greenpeace et le Réseau action climat dénoncent un "formidable gâchis" et du "climato-cynisme" avec un "projet de loi pour faire semblant d'agir".
Action militante devant l'Assemblée
Un peu plus tôt dans la journée, une dizaine de militantes d'Extinction Rebellion se sont enchaînées aux grilles de l'Assemblée nationale, pour fustiger ce projet de loi qu'elles jugent trop faible. Pour "libérer" ces manifestantes, le mouvement écologiste a envoyé "12 clés à 12 ministres et députés, symbolisant des mesures phares de la Convention citoyenne" sur le climat, que le gouvernement et la majorité "ont décidé d'enterrer ou presque", a déclaré l'un des membres à l'AFP.
En criant "Extinction Rebellion", ces jeunes femmes ont appelé les députés à voter contre le projet de loi climat, avant le scrutin en première lecture. Une vingtaine de personnes ont assisté à l'action place du Palais Bourbon, dont Cyril Dion. Le garant de la Convention Citoyenne pour le climat a déploré les "actions trop mesurées" en matière écologique depuis "cinquante ans".
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