Réchauffement climatique : hausse record des niveaux de méthane dans l'atmosphère en 2021
Le méthane est le deuxième gaz contribuant le plus au réchauffement climatique, après le CO2.
Des émissions qui "continuent à évoluer rapidement dans la mauvaise direction", selon le directeur de l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA), Rick Spinrad. Les niveaux de méthane dans l'atmosphère ont augmenté de façon record dans le monde en 2021, selon l'agence publique américaine, qui alerte sur la nécessité de réduire les émissions de ce très puissant gaz à effet de serre. Les niveaux de CO2 ont également continué à fortement augmenter, souligne l'agence dans son rapport annuel publié jeudi 7 avril.
Le méthane est le deuxième gaz contribuant le plus au réchauffement climatique, après le CO2. Sa durée de vie dans l'atmosphère est plus courte que celle du CO2 – une dizaine d'années –, mais son pouvoir réchauffant est bien supérieur.
Selon la NOAA, l'augmentation des niveaux de méthane dans l'atmosphère a été de 17 ppb (parties par milliard) l'an dernier, soit la plus grosse augmentation annuelle enregistrée depuis le début des mesures en 1983. Les niveaux de méthane dans l'atmosphère ont ainsi atteint 1 895 parties par milliard l'année dernière. En 2020, l'augmentation était de 15 ppb, et constituait déjà un record.
Un engagement pris à la COP26
Les scientifiques estiment que 30% des émissions de méthane sont liées au secteur des énergies fossiles. "Réduire les émissions de méthane est un outil important que nous pouvons utiliser maintenant pour réduire les conséquences du changement climatique à court terme", a rappelé Rick Spinrad.
Fin février, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait elle aussi plaidé pour s'attaquer au problème. Son rapport annuel notait que les émissions de méthane liées aux secteurs du pétrole, gaz et charbon étaient reparties à la hausse en 2021.
A la COP26 de l'ONU, à Glasgow, un engagement à réduire les émissions de méthane de 30% d'ici 2030 a été présenté. Mais sur les cinq principaux émetteurs du fait de leurs activités dans les énergies fossiles – la Chine, la Russie, l'Iran, l'Inde et les Etats-Unis – seul Washington l'a à ce jour signé.
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