Cyclone Chido à Mayotte : au moment de reconstruire l'archipel, il faudra "penser à l'appui à Madagascar et aux Comores", selon Médecins du monde

"Mayotte attire beaucoup de personnes en migrations, il faut donc aussi penser à l'appui à Madagascar et aux Comores pour qu'il y ait une cohérence économique de l'ensemble de cet environnement", au moment de penser à la reconstruction après le passage du cyclone Chido, a déclaré Yannick Le Bihan, directeur des opérations France de Médecins du monde, sur franceinfo, mercredi 25 décembre. Le dernier bilan provisoire fait état de 39 morts, selon la préfecture.

"On a le sentiment que, pendant des années, Mayotte a été oubliée, peut-être que ce drame va permettre sa reconstruction. Si les délais sont tenus ce serait merveilleux", estime le directeur des opérations France de Médecins du monde, alors que François Bayrou espère reconstruire l'archipel en deux ans. Selon lui, il faudra "des moyens" et de la "réflexion" pour "penser Mayotte dans un environnement", avec les acteurs frontaliers que sont les Comores et Madagascar.

Le fait que le ministère des Outre-mer soit devenu un ministère d'État est, "sur le symbole, important et intéressant", pour lui, parce que les Outre-mer "en ont besoin, et on ne parle pas que de Mayotte". "Maintenant on verra dans les faits, ce qu'il se passe", tempère-t-il. Ce portefeuille a été attribué à l'ancien Premier ministre Manuel Valls.

Rétablir l'eau potable et nourrir la population

Pour le moment, sur l'archipel, l'urgence est "l'eau potable", affirme Yannick Le Bihan."Il y a une remise en état du dispositif d'eau, des usines de dessalement et des moyens autonomes de purification de l'eau qui vont être mis en place", ainsi que "l'accès à la nourriture, notamment pour les populations les plus précaires, et enfin la mise à l'abri des personnes", détaille-t-il.

Médecins du Monde peut compter sur 350 000 donateurs pour appuyer leurs actions au quotidien, mais, selon Yannick Le Bihan, les dons ont été plus importants à Noël, en solidarité avec Mayotte, "comparativement à l'année dernière c'est deux fois plus important".