Rentrée scolaire compromise à Mayotte : près de la moitié des bâtiments du secondaire sont endommagés, des dégâts "plus conséquents" redoutés dans les primaires

La rentrée va permettre de réaliser "un diagnostic des élèves présents" et "des capacités d'accueil", estime le recteur d'académie, Jacques Mikulovic. Il a d'ores et déjà demandé des places dans d'autres académies pour "les élèves en année diplômante".
Article rédigé par franceinfo
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Un jeune Mahorais jette un œil à son école par-dessus le mur, le 19 décembre 2024, après le passage du cyclone Chido sur l'archipel de Mayotte. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

L'État "ne pourra pas rouvrir toutes les écoles le 13 janvier", a prévenu vendredi 20 décembre Emmanuel Macron, avant de quitter Mayotte, où il était venu constater les dégâts provoqués par le passage du cyclone Chido. Le président a évoqué entre autres la piste de scolariser des élèves "sur un autre territoire", comme La Réunion, distante de 1 400 km. 

Le recteur de l'académie de Mayotte, où sont scolarisés 116 000 élèves, confirme samedi 21 décembre sur franceinfo que la rentrée se fera dans des conditions difficiles. Mais elle va surtout permettre de réaliser "un diagnostic des élèves présents" et "des capacités d'accueil", estime-t-il. "Certains élèves auront pris la décision avec leurs parents de partir poursuivre leurs études en métropole, ou dans d'autres départements, d'autres préféreront rester", avance Jacques Mikulovic.

L'enjeu est de récupérer des capacités d'accueil

Une semaine après le passage du cyclone Chido, "40 à 50% des bâtiments scolaires du secondaire" sont endommagés, selon le recteur, qui s'inquiète surtout de l'état des écoles primaires. "On est en train de les expertiser et on craint des dégâts plus conséquents", ajoute Jacques Mikulovic.

"Ma demande a été faite pour que les élèves en année diplômante (BTS, bac...) puissent être accueillis dans différentes académies", explique le recteur de l'académie de Mayotte, évoquant celles de la Réunion, de métropole, ou dans des lycées français des pays voisins. "Notre enjeu c'est de récupérer de la capacité d'accueil", résume le fonctionnaire.

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