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A Villegailhenc, dévastée par les eaux du Trapel, le réveil est difficile

Le village de l'Aude a été ravagé dans la nuit de dimanche à lundi par les pluies et le Trapel, le ruisseau qui dans sa crue a emporté un pont.

Article rédigé par Alain Gastal, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ruisseau du Trapel à Villegailhenc (Aude), le 15 octobre 2018. (GUILLAUME HORCAJUELO / MAXPPP)

A Villegailhenc, la nuit de lundi 15 au mardi 16 octobre a été beaucoup plus calme. L'image rassurante, que décrit l'envoyé spécial de franceinfo au petit matin, c'est le Trapel, le ruisseau qui a tout emporté dans la nuit de dimanche à lundi et qui a à peu près retrouvé son lit naturel.

A Villegailhenc, dévastée par les eaux du Trapel - le reportage d'Alain Gastal

Les stigmates sont encore très visibles. Le pont a été coupé, comme découpé au chalumeau. Le plus gros des décombres ont été déblayés par les pompiers dans la soirée et dans la nuit mais il reste encore beaucoup de déchets, des meubles, des vélos, des canapés, des amas de voitures sans pare-brise ou sans fenêtres, des branches d'arbres rassemblées au pied de l'église. La boue colle aux chaussures.

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Jean-Pierre, qui habite à l'extérieur du village, est venu constater les dégâts dans la maison de ses parents. "Elle est foutue. Complètement. Ils ne pourront plus revenir." L'éclairage public commence à revenir, rue par rue. Les gendarmes patrouillent, aidés par les militaires du 3e RPIMA venus de Carcassonne pour sécuriser les entrées du village.

Beaucoup d'habitants ont dû trouver refuge ailleurs : ils n'ont simplement pas eu le choix. Thérèse a dû partir en catastrophe, elle est hébergée par une collègue. "J'ai perdu la voiture, j'ai perdu le portable. Je n'ai plus rien. J'ai eu peur, l'eau est montée à 1,80 m, j'avais de l'eau à l'étage. Maintenant, il faudrait que les pompiers me bâchent le toit. On va nettoyer, et puis on va reprendre..."

Certaines maisons ne sont plus habitables, celles qui étaient près du ruisseau ou celles qui n'ont plus de portes ou plus de fenêtres au rez-de-chaussée. Quelques uns ont préféré rester pour sauver ce qui peut encore l'être, dans des conditions très précaires. Les rez-de-chaussée ont été envahis par l'eau et la boue et l'eau courante est coupée, comme l'électricité et le gaz.

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