Inondations dans le Nord : l'Association des maires de France appelle à une mobilisation "au plus haut niveau"

"Il y a urgence à en tirer les conséquences", a averti jeudi le président de l'AMF et maire LR de Cannes, David Lisnard.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme marche sur les terres inondées de Saint-Omer (Pas-de-Calais), le 4 janvier 2024. (AMEER ALHALBI / ANADOLU / AFP)

Le second épisode de crues exceptionnelles en deux mois qui frappe le Pas-de-Calais doit conduire à une "mobilisation au plus haut niveau", alerte, jeudi 4 janvier, le président de l'Association des maires de France (AMF). "Cette seconde catastrophe doit nous conduire à initier une mobilisation au plus haut niveau entre les maires, les présidents d'intercommunalités et l'exécutif", plaide David Lisnard, maire LR de Cannes (Alpes-Maritimes), qui rappelle que cette catastrophe intervient "alors que les dégâts de novembre n'ont pas encore pu faire l'objet d'une expertise complète".

Avec un Français sur quatre et un emploi sur trois concernés par le risque de débordement de cours d'eau, "il y a urgence à en tirer les conséquences", prévient l'association, qui regroupe la quasi-totalité des communes. L'AMF appelle en particulier à rehausser les systèmes de protection (perrés, digues, etc.) "sur certains secteurs qui ne permettent plus de faire face efficacement aux épisodes météorologiques actuels".

Un "dispositif permanent de concertation"

Elle estime également que depuis la création de la compétence Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) qui a transféré à partir de 2018 aux intercommunalités la responsabilité des ouvrages de protection, "l'Etat s'est progressivement retiré, sans garantir la capacité des collectivités locales à financer les travaux nécessaires".

La gestion de quelque 1 500 km de digues de l'Etat doit par ailleurs être transférée à partir du 28 janvier 2024 aux intercommunalités. Or, selon l'AMF, "les conditions de transfert ne sont pas satisfaisantes et présentent un risque", faute de "moyens techniques et financiers pour en assurer la charge". L'AMF appelle enfin de ses vœux la mise en place d'un "dispositif permanent de concertation" avec l'ensemble des parties prenantes.

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