Intempéries meurtrières : l'urbanisation excessive pointée du doigt
Comment peut-on apprendre à vivre avec la menace des inondations et comment s'adapter aux risques ? Les précisions avec France 3.
Cela fait trois jours que Monique Gagean nettoie son garage. Samedi 3 octobre, l'eau a submergé des parkings en sous-sol. En amont de sa résidence à Mandelieu (Alpes-Maritimes), le bassin de rétention n'a pas débordé, mais le trop-plein s'est déversé dans un petit canal étroit, parfois encombré de gravats. Le cours est sorti de son lit, inondant l'immeuble.
"On a installé des bâtiments exactement dans l'axe de collecte de l'eau et lorsque les canalisations ne sont pas suffisantes pour absorber un trop-plein d'eau, on va avoir un ruissellement en surface qui va aller s'accumuler dans le garage du bâtiment", explique au micro de France 3, Philippe Goubesville, hydrologue polytechnique à Sophia Antipolis.
On ne prévoit pas l'exceptionnel
Avec 200 litres au mètre carré, il s'agit de précipitations historiques. Lors de la construction de digues ou de bassins de rétention, on ne prévoit pas l'exceptionnel et on n'imagine pas la défaillance de ces ouvrages sous-dimensionnés face à des épisodes hors-normes. À Mandelieu, l'orage a fait huit morts. Des quartiers entiers de la ville sont régulièrement touchés. Construits en toute légalité dans les années 1980, ils sont pourtant situés dans une zone trop souvent inondée.
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