Sécheresse : deux tiers des nappes phréatiques sont au plus bas sur le territoire français
Quand cette porte s’ouvre à Civrieux (Ain), c’est toujours la même inquiétude. Se trouve en dessous, une galerie où une partie de la nappe phréatique émerge. Elle permet d’alimenter trois villages. “On voit qu’il n’y a plus d’eau", constate un riverain. Cette nappe phréatique est trop basse. L’été dernier, le débit était de 70 mètres cubes par heure au plus fort de la canicule. Il est aujourd’hui de 60 mètres cubes, alors que la canicule n’a pas commencé. "On couvre à peine les besoins de la population en moyenne dans l’année", précise Didier Muneret, président du syndicat d’eau potable de Bresse.
La Bretagne a des niveaux suffisants
Comme cette nappe phréatique, de nombreuses sont à des niveaux très bas, principalement dans le centre-est et le sud-est. Certaines zones affichent même des niveaux jamais atteints. Les pluies du mois de mai n’ont pas suffi à recharger les nappes phréatiques. Sur les deux tiers de l’Hexagone, les niveaux ont baissé. Seules quelques-unes ont profité de pluies suffisantes, c’est notamment le cas en Bretagne.
La situation ne va pas forcément s’aggraver cet été. Mais pour certaines nappes, les orages récents ne suffiront pas à les recharger. "Sur la plaine du Roussillon et le Var, on sait qu’il ne pleuvra jamais assez pour retrouver des niveaux normaux", explique Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM. S'il fait très chaud cet été, les prélèvements dans les nappes risquent d’être trop forts.
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