Climat : Axa France a consacré en 2023 "400 millions d'euros" aux "sinistres climatiques", soit une hausse de "30 à 40 %" par rapport à "la moyenne des dix années précédentes"
"En 2023, c'est à peu près 400 millions d'euros qu'on a consacrés à prendre en charge des sinistres climatiques", a précisé lundi 19 février sur franceinfo Guillaume Borie, directeur général d'Axa France. Soit "30 à 40 % de plus que la moyenne des dix années précédentes", a-t-il ajouté. Les tempêtes Ciaran et Domingos, conséquences du changement climatique, ont frappé la France en fin d'année 2023. Le Pas-de-Calais a également été touché par d'impressionnantes inondations. "Au total, sur ces trois événements, il y a plus de 40 000 clients qui ont été accompagnés directement par Axa", a-t-il indiqué.
"Ça va devenir exponentiel, ça va continuer à grossir. C'est inévitable. Il y aura malheureusement de plus en plus de catastrophes naturelles", a-t-il affirmé. Pour y faire face, "on doit trouver ensemble des solutions concrètes de prévention, d'accompagnement pour nous adapter à cette réalité qu'est le changement climatique", dit-il. Jusqu'où les compagnies d'assurance vont pouvoir continuer à couvrir les conséquences de ces catastrophes : "Si on met en place les bonnes mesures d'adaptation, si on continue de réduire nos émissions de carbone pour limiter l'impact du réchauffement climatique, Oui, le monde doit rester assurable", a affirmé Guillaume Borie.
Une augmentation des cotisations pour financer le régime de catastrophe naturelle
Forcément, les cotisations vont augmenter "chez Axa et chez les autres" assureurs, a-t-il averti, pour couvrir les périls qui vont se succéder : "Il faut être très prudent pour ne pas faire paniquer tout le monde, c'est une petite part de la prime qui est consacrée à ces sinistres. Dans une prime d'assurance habitation, ça représente quelques euros par mois", a-t-il rassuré.
Guillaume Borie a salué la décision du gouvernement de relever le niveau de la cotisation pour financer le régime de catastrophe naturelle : "Il faut absolument le pérenniser. Au total, en moyenne, pour un contrat d'assurance habitation, c'est une quinzaine d'euros en plus par an", a-t-il précisé. "Grâce à ça, on a un système unique au monde qui fait qu'en cas d'inondations, en cas de sécheresse, les assurés sont parfaitement couverts", a-t-il souligné. À compter du 1er janvier 2025, le taux de cotisation Catastrophes naturelles (Cat Nat) passera de 12% à 20% sur les contrats d'assurance de dommages aux biens d'habitation et professionnels.
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