Un an après la tempête Alex : "Aujourd’hui, on ne voit plus les alertes météo comme on les voyait avant", explique le maire de Breil-sur-Roya
La tempête Alex avait fait dix morts dans la nuit du 2 au 3 octobre 2020 dans les Alpes-Maritimes.
"Aujourd’hui, on ne voit plus les alertes météo comme on les voyait avant, aujourd’hui, on ne voit plus le ciel se couvrir avec la même tranquillité d’esprit qu’auparavant. Les habitants sont forcément inquiets", explique Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya. Dans la nuit du 2 au 3 octobre 2020 dans les Alpes-Maritimes, la tempête Alex avait fait 10 morts. Aujourd’hui encore, les vallées de La Roya et de la Vésubie ne s’en sont pas remises. Des cérémonies en mémoire des victimes auront lieu ce week-end dans les communes touchées.
franceinfo : Dans quel état est votre commune ?
Sébastien Olharan : Notre commune se relève petit à petit. C’est un chantier titanesque qui est devant nous et il va forcément prendre du temps mais en un an beaucoup de choses ont avancé. Nous avons aujourd’hui la route entre Breil-sur-Roya et la frontière italienne qui a été rétablie, un pont a été refait de manière définitive et rouvert à la circulation il y a seulement quelques jours. Le lac de Breil-sur-Roya a pu être remis en eau il y a aussi seulement quelques jours. Chaque jour on a des équipements qui sont reconstruits. Beaucoup de choses ont été faites, mais nous savons que beaucoup reste à faire.
Vous considérez que l’Etat a fait son travail ?
C’est vrai que nous avons mis du temps pour avoir des réponses précises et nous étions beaucoup à nous dire que l’Etat ne serait pas au rendez-vous comme nous l’espérions. Finalement dans la commune de Breil-sur-Roya, l’Etat va nous aider à hauteur de 9,5 millions d’euros dans le cadre de la dotation de solidarité. Nous avons un peu plus de 20 millions d’euros de dégâts et donc l’Etat prendrait en charge la moitié ce qui correspond à 90% des biens qui ne sont pas assurés et c’est appréciable pour notre commune. Même si les collectivités territoriales, le département mais aussi la région ont été plus présents tout de suite parce que ce sont des procédures moins lourdes.
Quel est le moral de vos administrés ?
On voit une population profondément marquée, une population qui voyait approcher avec appréhension cet anniversaire de la catastrophe. Mais malgré tout on a une population qui est consciente des difficultés et de l’ampleur de la tâche, qui croit volontiers en l’avenir et qui est volontiers optimiste pour peu qu’il y ait toujours un chantier qui avance, quelque chose qui se passe. Ce qu’il faut éviter à tous prix, c’est qu’il s’écoule plusieurs semaines voire plusieurs mois sans qu’il y ait de chantier vraiment visible parce que le moral retombe très rapidement.
Il y a une crainte que ça recommence ? Il y a par exemple des fortes pluies ce week-end.
Bien sûr. Nous avons vu circuler sur les réseaux sociaux toutes sortes de prévisions alarmistes et les personnes sont à fleur de peau. Aujourd’hui on ne voit plus les alertes météo comme on les voyait avant, aujourd’hui on ne voit plus le ciel se couvrir avec la même tranquillité d’esprit qu’auparavant. Les habitants sont forcément inquiets.
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