38 personnes ont été tuées samedi dans l'attentat suicide à la voiture piégée qui a visé un hôpital afghan

La plupart des victimes sont des femmes, des enfants et des bébés qui se trouvaient dans la maternité, selon les autorités. L'attentat, commis avec un 4x4 chargé d'explosifs visait un hôpital de la province de Logar, à 75 km au sud de Kaboul.

Par ailleurs, un 63e soldat français est mort en Afghanistan, a annoncé l'Elysée samedi.

"Le président de la République a appris avec beaucoup d'émotion la mort d'un chasseur de 1re classe du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes. Au cours d'une opération en Kapisa, alors qu'il effectuait une mission de reconnaissance à pied, il a été mortellement blessé par un tir des insurgés", écrit l'Elysée.

Dimanche, Madrid a annoncé la mort de deux soldats espagnols, tués en Afghanistan par l'explosion d'un engin artisanal au passage de leur véhicule blindé près de la ville de Qala-i-Naw, dans la province de Badghis (ouest). Trois autres soldats ont été blessés.

Attentat-suicide dans la province de Logar
Les talibans ont démenti être les auteurs de l'attentat qui a visé samedi un hôpital dans la province de Logar, tuant au moins 38 personnes. Le bâtiment de l'hôpital du district d'Azra a été détruit. Un témoin a indiqué avoir vu des victimes transformées en torche vivantes et des morceaux de corps humains projetés dans toutes les directions.

Staffan de Mistura, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afghanistan, a qualifié l'attentat de "méprisable". "Une grande partie des dégâts ont touché le service de maternité et beaucoup des tués et blessés sont des femmes et des enfants."

Selon les Nations unies, 2.777 civils ont péri en 2010, l'année la plus meurtrière depuis 2001, la grande majorité tués par les insurgés -talibans et autres-, le reste dans des bavures des forces internationales et afghanes. Déjà, vendredi, un attentat à la bicyclette piégée avait fait dix morts sur un marché fréquenté de la province de Kunduz, dans le nord.

Barack Obama annonce un début de retrait des GI's
Ces attaques, qui se multiplient ces derniers mois, surviennent alors que, après avoir assuré que les renforts envoyés en 2009 avaient "brisé l'élan" des talibans, le président Barack Obama a annoncé jeudi le début du retrait des soldats américains. Il a précisé que d'ici un an, le tiers des forces américaines partirait, soit 33.000 hommes, dont 10.000 au cours de l'année 2011.

Le sommet de l'Otan à Lisbonne fin 2010 a entériné le principe d'un transfert des responsabilités en matière de sécurité aux forces afghanes fin 2014, à l'issue d'un retrait progressif de toutes les troupes étrangères combattantes. Mais la capacité de l'armée et de la police afghane à prendre le relais est encore une gageure et le gouvernement afghan est critiqué pour sa faiblesse et sa corruption.