Afghanistan : Aurélien Pradié appelle à ne "jamais" reconnaître l'État taliban et à accueillir les Afghans en danger

"Il faut réaffirmer le fait que nous ne nous résignons pas aujourd'hui à ce que les talibans maîtrisent l'Afghanistan (…) mais, je le dis, on ouvre nos yeux très tard, peut-être même trop tard", a réagi Aurélien Pradié, secrétaire général des Républicains et président du groupe d’amitié France-Afghanistan, lundi 16 août sur franceinfo. Alors qu'Emmanuel Macron doit s'exprimer à 20 heures lundi soir après la prise de Kaboul par les talibans, Aurélien Pradié a enjoint le président à montrer une opposition ferme. "Je veux l'entendre dire que la France ne reconnaîtra jamais l'État taliban", a-t-il poursuivi.

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Selon Aurélien Pradié, "nous avons une responsabilité morale", pour "défendre la liberté". "Le vrai devoir de la France c'est d'accueillir tous ceux qui ont été les partisans de la liberté". 

"Ce n'est pas le moment de jouer les petits comptables, c'est le moment d'être à la hauteur des valeurs de notre nation."

Aurélien Pradié, secrétaire général des Républicains

à franceinfo

Pour le secrétaire des Républicains, la France doit "protéger, évacuer, accueillir sur notre sol et le faire dans les heures qui viennent", tous ceux avec qui la France a travaillé, "les acteurs de terrain, les chauffeurs de l'ambassade, les acteurs culturels, qui ont participé à l'émancipation de la liberté en Afghanistan depuis plusieurs années". Selon lui, "il faut être lucide sur le danger que courent beaucoup d'Afghans".

Les talibans restent une organisation terroriste

Aurélien Pradié a dit espérer que ce soir "le président de la République ne se contentera pas de commenter, mais que l'initiative française au niveau mondial et occidental est en cours et qu'elle portera ses fruits". Selon le secrétaire général des Républicains, il faut "dire et réaffirmer" le fait que les talibans sont et restent une organisation terroriste. "Les talibans n'ont pas changé", a-t-il insisté.

"Partout où ils sont passés depuis plusieurs semaines, les femmes sont retombées dans les ténèbres, les enfants sont soumis à une doctrine terrible et les libertés sont absolument écrasées."

Aurélien Pradié

à franceinfo

Il y a, selon lui, "une exigence de sécurité". "À l'époque où les talibans détenaient l'Afghanistan, c'était devenu une base arrière d'organisation terroriste et c'est le danger qui nous guette demain en laissant aux talibans tous les moyens d'un État pour organiser la menace terroriste à travers le monde", avertit le président du groupe d’amitié France-Afghanistan.