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Afghanistan : un attentat-suicide fait au moins 55 morts dans une mosquée chiite de Kunduz, dans le nord-est du pays

Les musulmans chiites représentent entre 10 et 15% de la population afghane. Par le passé, ils ont déjà été victimes d'attentats de la part de fondamentalistes sunnites, notamment de l'Etat islamique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des sauveteurs interviennent à la mosquée chiite de Kunduz (Afghanistan) après un attentat-suicide, le 8 octobre 2021. (AFP)

Au moins 55 personnes ont été tuées dans un attentat-suicide qui a frappé, vendredi 8 octobre, une mosquée chiite de la ville de Kunduz, dans le nord-est de l'Afghanistan. Dans un communiqué, l'organisation jihadiste Etat islamique au Khorasan (EI-K) a revendiqué cet attentat, le plus meurtrier dans le pays depuis le départ des derniers soldats américains et étrangers le 30 août. 

Le groupe Etat islamique avait déjà revendiqué lundi un attentat à la bombe commis la veille contre une mosquée de Kaboul, après que les talibans ont affirmé avoir neutralisé une cellule dormante de l'EI dans la capitale afghane.

Le bilan de l'explosion survenue ce vendredi pourrait encore évoluer. Selon les données publiées par le World Factbook de la CIA (site en anglais), les musulmans chiites représentent entre 10 et 15% de la population afghane.

L'Etat islamique s'attaque régulièrement aux chiites

Par le passé, l'Etat islamique a revendiqué certaines des attaques les plus meurtrières commises en Afghanistan et au Pakistan. Notamment des attentats-suicides dans des mosquées, des hôpitaux et dans d'autres lieux publics. Le groupe fondamentaliste sunnite a, en particulier, ciblé des musulmans qu'il considère comme hérétiques, notamment les chiites de la minorité hazara. En août 2019, il a ainsi revendiqué un attentat contre des chiites à un mariage à Kaboul, où 91 personnes ont été tuées.

Il a aussi été fortement soupçonné d'avoir été derrière une attaque en mai 2020 contre une maternité d'un quartier majoritairement chiite de la capitale qui a coûté la vie à 25 personnes, dont 16 mères et des nouveaux-nés.

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