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Afghanistan: un village englouti, des autorités aussi opportunistes qu'inactives

Deux coulées de boue ont partiellement englouti un village afghan. Les autorités ont fait une brève apparition, puis sont parties laissant les survivants se débrouiller.
Article rédigé par Frédérique Harrus
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Coulées de boue ayant englouti le village de Aab Bareek, dans l'extrême nord-est de l'Afghanistan. (AFGHANISTAN-LANDSLIDE)

Quand la nature se comporte comme un «terroriste», elle fait les mêmes ravages.

Le village d'Aab Bareek a été submergé par une vague de boue, le 2 mai 2014, provoquée par un glissement de terrain. Alors que les survivants et les habitants des villages voisins s'activaient pour déterrer les gens, morts ou vifs, une deuxième coulée a fauché tout le monde.
Un nombre indéterminé de victimes est à déplorer.

Les autorités afganes centrales sont bien venues dans ces montagnes reculées, situées aux confins de l'Afghanistan, du Tadjikistan, du Pakistan et de l'Iran. Elles y sont restées précisément 24 heures et ont décrété que les recherches s'arrêtaient faute de moyens adéquats. «Nous ne pouvons pas poursuivre les opérations de recherche et de sauvetage (d'éventuels survivants), les habitations étant ensevelies sous des mètres de terre», a indiqué le gouverneur du Badakhshan à l'AFP. Après avoir officiellement déclaré le village «fosse commune», elles sont reparties. Au grand dam des villageois, comme l'a rapporté Mossadeq Parsa sur Les observateurs de France24.

C'est dans l'indignation générale qu'ils continuent des recherches par leurs propres moyens. Dans le meilleur des cas avec des pelleteuses prêtées par des entrepreneurs locaux, dans le pire avec de simples pelles.

Les villageois restent persuadés que des vies auraient pu être sauvées, si les membres de ce gouvernement fraîchement élu ne s'étaient pas contentés de venir poser pour les photos sur les lieux de la catastrophe.

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