Interdit d'entrée en Afghanistan, le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits humains dénonce un "pas en arrière"

Richard Bennett assure qu'il continuera toutefois à enquêter sur la situation des droits humains dans le pays. Depuis le retour des talibans au pouvoir en 2021, les femmes afghanes sont victimes de restrictions de libertés et de violences.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un convoi de talibans lors de la célébration du troisième anniversaire de la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans, à Herat, le 14 août 2024. (MUSTAFA NOORI / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)

Le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme en Afghanistan, Richard Bennett, a dénoncé mercredi 21 août un "pas en arrière" après avoir été interdit d'entrée dans le pays par les talibans au pouvoir. "L'annonce publique par les talibans qu'ils ne me laisseront plus entrer en Afghanistan constitue un pas en arrière et envoie un signal préoccupant sur leur engagement auprès des Nations unies et de la communauté internationale en matière de droits de l'Homme", a déclaré Richard Bennett dans un communiqué.

Il assure qu'il continuera toutefois à enquêter sur la situation des droits humains dans le pays. Depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les talibans ont systématiquement rejeté les critiques formulées par les Nations Unies et la communauté internationale à l'encontre de leurs politiques, basées sur une interprétation stricte de la charia. Les femmes, écartées de l'éducation et de la vie publique, font l'objet de ce que l'ONU a qualifié "d'apartheid des sexes".

 "J'exhorte les talibans à revenir sur leur décision"

"Malgré cette annonce, qui m'avait déjà été communiquée, je continuerai à dialoguer avec le peuple afghan, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, ainsi qu'avec toutes les parties concernées par ce dossier", a-t-il ajouté, en précisant qu'il "n'avait pas pu se rendre en Afghanistan depuis plus d'un an".

"J'ai toujours cherché à dialoguer de manière transparente avec les autorités de facto, en proposant une évaluation critique de la situation des droits de l'Homme en Afghanistan, comme le prévoit mon mandat, en formulant des recommandations concrètes et pratiques en vue d'une amélioration et en proposant une assistance technique", a-t-il poursuivi. "J'exhorte les talibans à revenir sur leur décision et je réitère ma volonté et ma disponibilité pour me rendre en Afghanistan", conclut le texte.

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