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Les Afghanes bannies de l'université : "Tous ensemble ou aucun de nous", des professeurs et des étudiants démissionnent ou quittent les cours pour soutenir les femmes

Les femmes n'ont désormais plus le droit d'aller à l'université en Afghanistan car les étudiantes ne "respecteraient pas le code vestimentaire", s'est justifié le ministre afghan par intérim de l'Enseignement supérieur et selon lui, la ségrégation des sexes est insuffisante dans les universités.
Article rédigé par franceinfo - Sonia Ghezali
Radio France
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Temps de lecture : 1min
Un étudiant quitte son université dans la province de Kandahar, le 21 décembre 2022. L'accès à l'université est désormais interdit aux femmes en Afghanistan. (STRINGER / AFP)

La décision des talibans d'interdire aux femmes d'aller à l'université a été appliquée "immédiatement", comme demandé par le gouvernement afghan. Ainsi, jeudi 22 décembre, la faculté dans laquelle Hassiba Azim enseigne était ouverte exclusivement aux hommes. Puis elle a fermé ses portes en milieu de journée. "Nos étudiants masculins ont quitté la classe en jetant le drapeau de l’Émirat islamique au sol. Les garçons ont dit qu'ils ne reviendraient pas en classe tant que les filles n’étaient pas réintégrées", raconte-t-elle.

Des professeurs démissionnent

Amir Arezo, enseignant de droit pénal et de criminologie à l’université à Kaboul, a choisi de démissionner. "Je sais que ma démission n’est en aucun cas une pression pour eux. Mais ma morale et ma conscience ne me permettent pas d’enseigner la justice, le droit aux garçons alors que les filles n'ont pas le droit à l'éducation". Hacib Ali, professeur de droit a aussi jeté l’éponge et appelle ses confères à riposter. "Je demande à tous les professeurs des universités privées et gouvernementales de démissionner."

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Un petit groupe de femmes afghanes a manifesté à Kaboul. Elles ont été dispersées par les talibans et certaines ont été arrêtées. Une autre manifestation a été organisée dans l'est de l'Afghanistan jeudi pour exiger le droit à l'éducation pour les filles. Des dizaines d'étudiants se sont rassemblés en scandant : "Tous ensemble ou aucun de nous". 

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