Réfugiés afghans : "Un des cinq" sous surveillance a été mis en garde à vue, "il n'y a pas eu de faille", selon Gérald Darmanin
L'homme n'a été en fuite que "pendant quelques minutes", assure le ministre de l'Intérieur.
Un des cinq réfugiés afghans qui avaient été mis sous surveillance à son arrivée en France a été interpellé et placé en garde à vue à Paris, a confirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, mardi 24 août sur franceinfo. Il n'a été "en fuite" que "pendant quelques minutes. Il est sorti de la zone que la DGSI lui avait demandé de garder", précise-t-il.
Mais "il n'y a pas eu de faille", insiste Gérald Darmanin. "Plus de 1 000 Afghans et une centaine de Français en quelques heures ont été pris de Kaboul, amenés à Abou Dhabi, et d'Abou Dhabi, à Paris. Tous ceux qui, dans la confusion, n'ont pas pu être criblés, comme on dit, par les services de sécurité, l'ont été sur la base militaire française. Parmi ces 1 000 Afghans, il y en a eu effectivement un qui était manifestement en lien avec les talibans, mais qui a beaucoup aidé l'armée française, les Français et vos collègues journalistes", affirme le ministre.
Comme "nous soupçonnions effectivement cette personne d'avoir ou d'avoir eu des liens avec le gouvernement afghan taliban, nous avons décidé de le mettre sous Micas", une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance, "dès qu'il est arrivé sur le sol national."
"Il est aujourd'hui, lui et ses contacts, surveillés par la DGSI et géolocalisés."
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieurà franceinfo
L'arrivée d'Afghans en France suite à la prise de pouvoir des talibans à Kaboul n'est pas "un flux de migrants", rappelle par ailleurs Gérald Darmanin. "Il s'agit de rapatrier sur le sol national 600 d'abord, puis 1 000 Afghans qui ont aidé la France : des traducteurs, des juristes, des journalistes. C'est eux que nous avons ramenés. Il ne s'agit pas de flux de migrants, mais de la France qui protège ceux qui ont aidé les Français à pouvoir vivre dans ce pays et à pouvoir faire le travail de la diplomatie française, à protéger les journalistes. On devrait laisser ces Afghans-là sur l'aéroport de Kaboul, se faire égorger par les talibans?", conclut-il.
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