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La poignée de main entre Obama et Castro fait polémique aux Etats-Unis

Les républicains dénoncent ce geste historique La présidence américaine a riposté mercredi soir. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Barack Obama salue le président cubain Raul Castro, le 10 décembre 2013, lors de l'hommage à Nelson Mandela à Johannesbourg.  (KAI PFAFFENBACH / REUTERS)

Le geste est historique, mais ne passe pas. La poignée de mains échangée entre Raul Castro et Barack Obama lors de l'hommage à Nelson Mandela en Afrique du Sud, la première publique entre deux présidents américain et cubain depuis un demi-siècle, fait beaucoup parler d'elle depuis mardi 10 décembre. Le geste est ainsi très critiqué outre-Atlantique, notamment par le camp républicain. Francetv info revient sur ce débat. 

Un espoir à La Havane, un imprévu pour Washington

A Cuba, la poignée de mains a été interprétée comme un signe du "début de la fin des agressions des Etats-Unis contre Cuba". C'est en tout cas ainsi que l'a présentée le site officiel cubain Cubadebate.cu, en publiant la photo du salut entre les dirigeants américain et cubain, dont les pays n'ont plus de relations diplomatiques officielles depuis 1961.

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Les Etats-Unis ont eux fait montre de moins d'enthousiasme. Dans l'avion de retour de Johannesbourg à Washington, un responsable de la Maison Blanche a indiqué que cette poignée de mains "n'était pas programmée". "Rien n'était prévu" en dehors du texte du discours de Barack Obama, a réagi son conseiller adjoint de sécurité nationale. "Lorsque [le président américain] est allé à la tribune, il a serré les mains à tout le monde sur son chemin, il n'a rien fait d'autre qu'échanger des salutations avec ces dirigeants", a-t-il insisté.

La colère des républicains 

Dès mardi soir, les adversaires républicains du président Obama s'en sont pris à sa décision de serrer la main du dirigeant ennemi des Etats-Unis. "Pourquoi serrer la main d'un homme qui emprisonne des Américains?" s'est interrogé le sénateur républicain John McCain.

"A quoi cela sert-il ? Neville Chamberlain a serré la main d'Hitler", a-t-il encore lancé. Une référence au Premier ministre britannique venu rencontrer Hitler à Munich avant la Seconde guerre mondiale, et devenu symbole du renoncement face aux nazis.

La riposte de la présidence américaine

Mercredi 11 décembre, le porte-parole adjoint de la présidence américaine, Josh Earnest, a répondu aux détracteurs, indiquant que le bref échange n'avait été que formel. "D'après ce que je comprends, sur la base de gens qui ont parlé au président après son discours, [Barack Obama et Raul Castro] n'ont pas eu de discussion de fond, substantielle sur des questions politiques, mais plutôt échangé des banalités alors que le président se rendait à la tribune", a-t-il assuré lors d'un point de presse.

"Il ne s'agissait pas d'une occasion pour le président d'évoquer les nombreuses inquiétudes [des Etats-Unis] sur les violations des droits de l'Homme à Cuba", a-t-il commenté. Selon lui, le dossier d'Alan Gross, un Américain emprisonné à Cuba depuis quatre ans, n'a pas non plus été mentionné à cette occasion.

"Il existait autrefois un principe important, d'origine républicaine, qui voulait que la politique politicienne s'arrête aux frontières" des Etats-Unis, a regretté le porte-parole. Avant de conclure : "Il est malheureux que plusieurs républicains aient critiqué le président pour avoir serré une main aux obsèques de Nelson Mandela."

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