Cet article date de plus de neuf ans.

Le crash du vol AH5017 d'Air Algérie lié à un problème de givre sur des capteurs

L'accident, survenu en juillet 2014, avait fait 116 morts, dont 54 Français.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Un fragment de l'avion du vol AH5017 d'Air Algérie, le 1er août 2014 dans la région de Gossi dans le Mali. (SEBASTIEN RIEUSSEC / AFP)

Un système anti-givre défaillant. L'enquête sur l'accident de l'avion d'Air Algérie qui a fait 116 morts, dont 54 Français en juillet 2014, montre que le système de protection contre le givre des capteurs de pression n'a pas été activé et que ceux-ci ont dysfonctionné. Ce sont les premières conclusions de l'enquête du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA).

Le 24 juillet 2014, le vol AH5017 d'Air Algérie, qui reliait Ouagadougou à Alger, s'était écrasé dans le nord du Mali moins d'une heure après son décollage. Dans un communiqué mis en ligne samedi 4 avril, mais daté de jeudi, le BEA donne une première analyse sur le décrochage de l'appareil, qui a chuté à grande vitesse et s'est désintégré en touchant le sol. Son rapport final est attendu pour décembre.

Le givrage des capteurs finit par ralentir l'avion

L'avion, un McDonnel Douglas 83, a atteint "sans événement significatif" son altitude de croisière de 9 500 mètres. Mais deux minutes plus tard environ, la valeur du "paramètre principal de conduite des moteurs" est devenue "erronée sur le moteur droit puis environ 55 secondes plus tard sur le moteur gauche".

"Ceci est vraisemblablement le résultat du givrage des capteurs de pression situés sur le cône de nez des moteurs", indiquent les enquêteurs. "Si le système de protection contre le givrage des moteurs est activé, ces capteurs de pression sont réchauffés par de l'air chaud, explique le BEA. L'analyse des données disponibles indique que l'équipage n'a vraisemblablement pas activé ces systèmes au cours de la montée et de la croisière."

Le BEA explique que le givrage des capteurs entraîne une transmission d'informations erronées au pilote automatique. Celle-ci limite la poussée des moteurs et provoque donc un ralentissement de l'appareil, qui finit par décrocher. Le BEA précise que les travaux d'analyses se poursuivent afin de compléter ce scénario.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.