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Algérie : le pouvoir avance les vacances pour contrer les grèves dans les universités

Cette mesure, prise après des manifestations massives vendredi dans les grandes villes du pays, risque de forcer les étudiants à quitter les campus.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des étudiants en médecine manifestent, le 3 mars 2019 à Alger. (BILLAL BENSALEM / NURPHOTO / AFP)

Face aux grèves et manifestations dans les universités algériennes contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le gouvernement a décidé, samedi 9 mars, d'avancer la date des vacances et de les allonger.

Enseignants et étudiants de plusieurs universités du pays sont en grève depuis plusieurs jours et d'autres devaient les rejoindre à partir de dimanche. Mais le ministère de l'Enseignement supérieur a décidé dans un arrêté que les vacances de printemps commenceront ce dimanche (10 mars) au lieu du 21 mars comme prévu initialement. Elles seront également allongées de 10 jours pour courir jusqu'au 4 avril.

Un pays qui compte 1,7 million d'étudiants

Cette mesure, prise après des manifestations massives vendredi dans les grandes villes d'Algérie contre un cinquième mandat du président, risque de forcer les étudiants à quitter les campus. En effet, beaucoup de ceux qui poursuivent leur cursus loin de chez eux résident dans des cités universitaires qui seront fermées durant toute la durée des vacances.

Selon des chiffres officiels, l'Algérie compte plus de 1,7 million d'étudiants, dont près de 630 000 sont hébergés dans des cités universitaires. Outre les nouvelles grèves devant débuter dimanche, les étudiants devaient encore manifester mardi. Mardi dernier, ils avaient été plusieurs milliers à protester dans certaines universités et dans la rue contre la nouvelle candidature d'Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 18 avril.

A Genève depuis le 24 février pour "des examens périodiques", le président Bouteflika, 82 ans et affaibli depuis 2013 par les séquelles d'un AVC, est la cible d'une contestation inédite depuis son élection à la tête de l'Etat il y a vingt ans.

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