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Algérie : "On a la démonstration que le régime est à bout de souffle"

Fatah Bendali, l'un des organisateurs d'une manifestation dimanche à Paris contre la nouvelle candidature du président Bouteflika en Algérie, estime qu'il est temps que l'Algérie "retrouve sa démocratie".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Des manifestants protestent place de la République à Paris contre une nouvelle candidature à la présidentielle d'Abdelaziz Bouteflika en Algérie, le 24 février 2019. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Les Algériens sont tous déterminés à aller jusqu'au bout, on ne lâchera pas", a affirmé dimanche 3 mars sur franceinfo Fatah Bendali, le représentant du parti Jil Jadid ("Générations nouvelles") en Europe. C'est l'un des organisateurs de la manifestation à Paris qui débute dimanche à midi, contre la 5e candidature du président Abdelaziz Bouteflika.

Alors que les manifestations se multiplient en Algérie, Abdelaziz Bouteflika a fait un geste en limogeant son directeur de campagne. Mais cela risque de ne pas être suffisant pour calmer la rue : "On a la démonstration que le régime est à bout de souffle, a estimé Fatah Bendali. Il est fébrile, déboussolé parce que tous ses plans sont mis à mal. Toutes les stratégies qui ont été mises en place depuis quelques temps par le régime pour essayer de maintenir cette candidature tombent à l'eau."

Il est temps que l'Algérie retrouve sa démocratie, sa justice, un pays où il fait bon vivre, où la jeunesse à toute sa place, où le peuple retrouve ses droits.

Fatah Bendali

à franceinfo

La date limite pour déposer une candidature à la présidentielle algérienne est dimanche soir à minuit. "On verra bien si cette candidature folklorique" d'Abdelaziz Bouteflika "va être maintenue ou pas", a déclaré le militant. "Les citoyens et nous, comme collectif de plusieurs partis d'oppositions, d'associations et de sociétés civiles, maintiendrons la pression au-delà du 3 mars."

Fatah Bendali attend de la France qu'elle écoute "a minima le peuple". Il met en garde l'État français : "Maintenir un soutien" au régime algérien, "cela a été démontré dans beaucoup d'autres pays, cela peut servir à court terme, mais à moyen et long terme, c'est contre-productif", a-t-il assuré.

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