Présidentielle en Algérie : le vote suspendu dans un centre électoral d'Alger en raison de l'intrusion de manifestants
Massivement rejetée par le mouvement populaire de contestation du régime qui agite le pays, l'élection présidentielle s'est ouverte jeudi matin.
Ce qu'il faut savoir
Le vote pour la présidentielle contestée en Algérie est très perturbé, voire à l'arrêt, jeudi 12 décembre, dans plusieurs villes de Kabylie. A Alger, une dizaine de milliers de militants manifestent contre ce scrutin, massivement rejeté par le mouvement populaire de contestation du régime qui agite le pays. Le vote a été suspendu dans un bureau de la capitale après l'intrusion de manifestants. Suivez la situation en direct.
Forte abstention prévu. Aucun sondage n'a été publié mais les observateurs s'attendent à une abstention très importante, alors que la contestation populaire dénonce un vote visant à permettre au régime de se régénérer. "Je ne vais pas voter et j'aimerais que personne n'aille voter", a expliqué un Algérois à franceinfo.
Une "mascarde électorale". Le "Hirak", mouvement antirégime né le 22 février qui a obtenu la démission en avril de Bouteflika, n'a montré aucun signe d'essoufflement et reste farouchement opposé à ce scrutin. Il critique une "mascarade électorale", exige plus que jamais la fin du "système" au pouvoir depuis l'indépendance en 1962 et le départ de tous ceux qui ont soutenu ou pris part aux 20 ans de présidence de Bouteflika.
Cinq candidats en lice. Azzedine Mihoubi, Abdelmadjid Tebboune, Abdelkader Bengrina, Ali Benflis et Abdelaziz Belaïd sont candidats. Comme l'explique franceinfo dans cet article, ils ont tous été, à un moment ou un autre, des fervents supporters du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Parmi les cinq, deux ont été ministres et deux autres Premiers ministres. Ils sont tous considérés par la contestation comme des enfants de ce "système".