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"Les étudiants s'engagent, le système dégage" : en Algérie les manifestations se multiplient contre un cinquième mandat de Bouteflika

Etudiants, avocats, citoyens : les manifestations se multiplient à Alger et dans la plupart des grandes villes algériennes.

Article rédigé par Thibaut Cavaillès - Leïla Beratto
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Manifestation d'étudiants à Alger contre la candidature du president Abdelaziz Bouteflika, le 26 février 2019. (ADEL SHEREI/WOSTOK PRESS / MAXPPP)

Dans toute l'Algérie, les étudiants se sont rassemblés mardi 26 février autour du même mot d'ordre : "Salmiya", qui veut dire pacifique. A Alger, la capitale, mais aussi à Constantine, à Oran ou encore à Tizi Ouzou, des milliers d'étudiants ont manifesté contre un cinquième mandat du candidat Abdelaziz Bouteflika.

Missipsa, 20 ans étudie la finance à l'université de Tizi Ouzou, à 120 kilomètres à l'est d'Alger. Depuis cette ville kabyle, il fait retentir ce slogan contre un cinquième mandat : "Les étudiants s'engagent, le système dégage !"

"Les étudiants ont compris que c’est leur rôle de porter ce sursaut populaire vers de réelles concrétisations, donc quelque part ils s’engagent dans ce combat et ils sont déterminés à faire sortir ce système", explique Missipsa.

"On va voter pour le moins pire !"

Narimen, 20 ans, a manifesté pour la première fois depuis le début du mouvement. "J’aimerais me battre, en temps qu’étudiante, pour arranger les choses. Je n’ai pas pris part [à la manifestation] vendredi, car je n’étais pas encore sûre de qui était derrière ça, s’il y avait un parti, si leur but était vraiment de manifester pacifiquement. Ils ont donné un très bel exemple, une très belle image de l’Algérie où on aimerait vivre," explique l'étudiante en sciences politiques. 

"Aujourd’hui si on a manifesté, ce n'est pas seulement contre le cinquième mandat, c’est que les gens veulent carrément un changement de système, dit Narimen. Le système qui est là n’est pas adéquat. Je compte aller voter, même si je trouve que les programmes qui sont proposés ne me représentent pas à 100%. On va voter pour le moins pire !"

Plusieurs hommes politiques ont déjà fait savoir qu'ils se présenteraient contre le président Abdelaziz Bouteflika : l'ancien Premier ministre Ali Benflis, et l'homme d'affaires Rachid Nekkaz, qui affirmait mardi 26 février avoir été "placé en résidence surveillée illégale" à son domicile.

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