Hymne national algérien : un couplet polémique et anti-France rétabli par un décret du président algérien
Le troisième couplet du Kassaman (hymne national algérien), jugé anti-France, a été rétabli le 21 mai dernier par un décret du président algérien, rapporte vendredi 16 juin la rédaction internationale de Radio France.
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Le décret modifie les circonstances dans lesquelles l'hymne national du pays (écrit par Moufdi Zakaria, un poète algérien et militant indépendantiste) doit être joué en intégralité. Il le sera désormais, lors de toutes les cérémonies officielles en présence du président algérien Abdelmadjid Tebboune. Plus précisément, ce troisième couplet (sur les cinq que compte l'hymne) avait été rétabli depuis plusieurs années, mais il avait disparu de la vie publique, à l'exception des congrès du FLN ou de l'investiture du président de la République algérienne. Le nouveau décret l'inscrit donc désormais au protocole de toutes les cérémonies officielles.
Parmi les paroles de ce couplet, on peut lire : "Ô France, le temps des palabres est révolu [...] Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes".
Pour l'activiste et opposant Samir Yahiaoui, contacté par la rédaction internationale de Radio France, il s'agit de populisme : "Nous avons le régime le plus francophobe depuis l'indépendance. C'est vraiment vendre sa sauce à la population algérienne et continuer cette rente mémorielle anti-française", déplore-t-il. "Ce régime se sert de cette rente mémorielle pour se re-légitimer face à sa population". Selon lui, "c'est de l'imposture et de la communication anti-française".
Pour le moment, Paris n'a pas encore réagi.
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