Le comité de soutien de Boualem Sansal s'inquiète "pour la vie" de l'écrivain et demande à Emmanuel Macron et à l'UE d'agir "immédiatement" pour sa "libération"

L'écrivain algérien de 80 ans est actuellement dans une unité de soins en Algérie. Il est "gravement malade", selon son comité de soutien.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'écrivain algérien Boualem Sansal, en 2011, à Paris. (ULF ANDERSEN / ULF ANDERSEN)

Le comité de soutien international à Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, demande à Emmanuel Macron et à l'Union européenne d'agir "immédiatement" pour "la libération" de l'écrivain franco-algérien, "pour la vie duquel on a toutes les raisons d'avoir les plus grandes inquiétudes". Dans ce communiqué publié sur X, lundi 30 décembre, le comité de soutien alerte sur le "risque d'une altération irréversible de la santé" de Boualem Sansal, âgé de 80 ans et "gravement malade".

"Cette détention, que ce soit dans un cachot ou dans un hôpital militaire qui s'avère sans les moyens de lui apporter les soins nécessaires, s'assimile à une non-assistance à personne en danger", prévient le comité de soutien. Selon l'avocat de Boualem Sansal qui alertait déjà sur son état de santé le 16 décembre dernier, l'écrivain a été transféré dans une unité de soins.

Un "imposteur envoyé par la France"

Le président Abdelmadjid Tebboune a qualifié Boualem Sansal d'"imposteur (...) envoyé par la France", selon le site d'information TSA. "Vous envoyez un imposteur qui ne connaît pas son identité, ne connaît pas son père et vient dire que la moitié de l'Algérie appartient à un autre État", a déclaré le chef de l'État algérien, dans un extrait d'un discours officiel, rapporté par TSA. "Les propos du Chef de l'État algérien confirment le statut de prisonnier politique de celui qui est l'otage d'un pouvoir arbitraire et policier", s'inquiète le comité de soutien international.

L'écrivain franco-algérien, critique du pouvoir algérien, a été incarcéré mi-novembre pour "atteinte à l'intégrité de l'État". "Un motif totalement fantaisiste", dénonce le comité de soutien composé de 1 000 membres de nationalités et de courants de pensée divers.

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