Algérie. La présence de Français parmi les otages reste incertaine
Le gouvernement français n'est pas en mesure de le confirmer, alors que de nombreux médias affirment avoir eu au téléphone des Français retenus.
"Nous ne sommes pas en mesure, à l'heure où je vous parle, de confirmer la présence de Français parmi les otages." C'est ce qu'a déclaré, jeudi 17 janvier, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, sur Radio Classique, interrogée sur la prise d'otages en cours sur un site gazier à In Amenas, en Algérie. Pourtant, de nombreuses sources font état de la présence de Français parmi les personnes retenues. Francetv info revient sur ces différents éléments.
Ce que dit la France
Le gouvernement dit être dans l'incapacité de confirmer la présence de Français parmi les otages. Mercredi soir, François Hollande avait déclaré n'avoir pas de certitude. "A l'instant où je parle, une prise d'otages a lieu en Algérie sur un site pétrolier, avec un nombre de personnes retenues dont nous ne pouvons pas encore connaître l'exactitude", a déclaré le président vers 18h15 lors de ses vœux aux parlementaires. "De même pour les ressortissants français qui pourraient être concernés", a-t-il ajouté.
Le Quai d'Orsay fait savoir qu'il a activé sa cellule de crise pour procéder à des "vérifications".
Ce que disent les preneurs d'otages
Un porte-parole des assaillants a assuré à deux sites d'information mauritaniens que 41 étrangers, "dont sept Américains, des Français, des Britanniques et des Japonais", avaient été pris en otage.
Ce que dit la presse
"Quatre Français seraient potentiellement retenus en Algérie parmi les otages", écrit Europe 1.fr d'après ses propres informations.
Une affirmation qui confirmerait des témoignages recueillis par France 24, le quotidien suisse Tribune de Genève et le quotidien régional Sud-Ouest.
Le journal français affirme jeudi être entré en contact avec un homme de 52 ans, originaire d'Anglet (Pyrénées-Atlantiques). Il travaillerait pour le groupe français CIS Catering, qui assure l'hôtellerie et la restauration sur le site gazier.
France 24 a affirmé mercredi soir avoir eu une conversation téléphonique avec un otage français détenu sur le site. Ce dernier aurait assuré qu'il était détenu avec des ressortissants du Royaume-Uni, du Japon, des Philippines et de Malaisie. Il aurait aussi déclaré que les otages étaient détenus dans un immeuble piégé et qu'ils portaient sur eux des ceintures d'explosifs pour dissuader une éventuelle intervention des forces de sécurité. La chaîne a souligné qu'il était impossible de savoir si l'otage français s'exprimait sous la contrainte.
De son côté, Tribune de Genève affirme également avoir eu mercredi soir au téléphone un otage français retenu sur le site. Son témoignage est similaire à celui recueilli par France 24. "Il y a parmi nous de nombreux blessés graves. Certains otages ont des explosifs à la ceinture", raconte-t-il. Un autre otage cité par le journal suisse indique que les terroristes auraient tué au moins un otage à bout portant.
Le correspondant du quotidien algérien El Watan a évoqué mercredi la présence de deux Français parmi les otages, comme l'a fait, le même jour, Abderrahmane Semmar, rédacteur en chef d'Algérie-Focus.com, sur LCI, citant un communiqué du ministère de l'Intérieur algérien.
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