La lutte contre le terrorisme est "une urgence planétaire"
Invité sur le plateau du Soir 3, Louis Keumayou s'exprime sur les attaques menées par les différents groupes terroristes en Afrique.
Hier, vendredi 15 janvier, des jihadistes affiliés à Al-Qaïda ont attaqué un hôtel de Ouagadougou, au Burkina Faso. On compte au moins 29 morts, dont beaucoup d'Occidentaux. Cet attentat n'étonne pas Louis Keumayou, invité ce samedi du Soir 3. Le président du club de l'information africaine rappelle qu'une attaque similaire a ensanglanté l'hôtel Radisson Blu de Bamako, au Mali, en novembre dernier.
Le Burkina Faso est devenu une cible idéale pour les terroristes. Le pays est limitrophe du Mali et du Niger, "deux pays qui ont fait les frais de l’intervention française et même de l'OTAN en Libye, avec les descentes d'armes que cela a causé".
Le Sahel, terre de trafics
Une vraie lutte d'influence s'est engagée en Afrique entre Al-Qaïda et le groupe État islamique. Dans le Sahel se jouent plusieurs trafics de drogues, d'êtres humains, de cigarettes... "Il y a un aspect commercial. Le contrôle du territoire n'est pas qu'un contrôle militaire, c'est également un contrôle pour les différents trafics qui s'y déroulent", explique Louis Keumayou. Le risque d'escalade est réel : "Quand on empiète sur le territoire d'une bande, cette bande fait tout pour reconquérir la part du territoire qu'elle a perdue".
"Ce qui s'est passé à Ouagadougou rappelle simplement que l'urgence de la lutte contre ces mouvements islamistes et terroristes n'est pas que l'affaire de certains pays [...] Non seulement, ils frappent les populations dans leur pays, mais ils ciblent également des Occidentaux. Cela devient une urgence à la fois africaine et planétaire", conclut l'invité du Soir 3.
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