Cet article date de plus de neuf ans.

Coup d’Etat : la Toile burkinabè exprime de nouveau sa colère par #Iwili

Les réseaux sociaux résonnent de colère et d’indignation après le coup d’Etat qui a porté l’ex-chef d’état-major de l’ancien président Blaise Compaoré. Les Burkinabès ne veulent pas du putschiste Gilbert Diendéré.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
La rue s'embrase à Ouagadougou après l'annonce du coup d'Etat. (AHMED OUOBA / AFP)

Le hashtag #Iwili revient en force sur Twitter après le coup d’Etat du 16 septembre 2015. Les Burkinabès n’ont pas seulement investi les rues de la capitale Ouagadougou mais aussi les réseaux sociaux. Comme un cri de guerre, les internautes se retrouvent autour du hashtag #Iwili pour crier leur colère.
 
Smockey Bamabara du Mouvement Balai citoyen avertit que le retour des fantômes du passé (le régime précédent de Blaise Compaoré) trouvera devant lui une farouche résistance. 





D’où vient ce hashtag ? Selon Jeune-Afrique, il  fait référence à un pagne à motif national, le lwili-peendé. Ce tissu, orné d'un oiseau, «lwili» en moré (une des principales langues du pays), est un clin d'œil à l'emblème de Twitter. Il a été utilisé pour la première fois lors de la révolte populaire d’octobre 2014 qui avait chassé le président Blaise Compaoré, exilé à Abidjan. Au moment fort du soulèvement, l’ancien maître de Ouagadougou a lui-même utilisé le hashtag sous son compte officiel @PF_Compaore.
 
Pour les Burkinabès, le vrai organisateur et bénéficiaire du putsch est justement Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré n’étant qu’un paravent. Les rumeurs vont bon train sur les réseaux sociaux. L’ex-président déchu aurait quitté le Maroc, où il s’était réfugié après Abidjan, pour Brazzaville. 


Vrai ou faux ? Les informations, contradictoires, sont publiées en temps réel. Les appels à la résistance se multiplient. 

Le domicile de la ville d'origine de Diendere en feu. La population manifeste. #Burkina

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.