Burkina Faso : le président et le Premier ministre retenus par la garde présidentielle, des heurts à Ouagadougou

Article rédigé par franceinfo
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Des manifestants rassemblés sur une place de Ouagadougou (Burkina Faso), où des membres de la garde présidentielle retiennent le président et le Premier ministre. (AHMED OUOBA / AFP)

Le Régiment de sécurité présidentielle, ancienne garde personnelle du président déchu Blaise Compaoré, a fait irruption lors du conseil des ministres, mercredi.

Ce qu'il faut savoir

Le spectre d'un coup d'Etat plane au Burkina Faso. Des militaires de la garde présidentielle ont fait irruption dans le palais présidentiel, à Ouagadougou, et retiennent le président Michel Kafando et le Premier ministre Isaac Zida, qui dirigent l'autorité de transition mise en place après le départ de l'ancien président Blaise Compaoré en octobre 2014.

Des centaines de manifestants se sont regroupés à proximité du palais présidentiel pour dénoncer un coup d'Etat, et des coups de feu ont été tirés pour les disperser. Suivez les derniers développements de cette situation dans ce direct.

• Le président retenu depuis 14h30. Outre lui et le Premier ministre, deux ministres sont retenus dans le palais présidentiel, où se tenait le Conseil des ministres. "La nation burkinabé est en danger"déclaré le président du Conseil national de transition dans un communiqué. La France a appellé "à la libération immédiate de toutes les personnes retenues".

• Des militaires de la force de sécurité de l'ancien président. Le Régiment de sécurité présidentielle, dont sont issus les preneurs d'otage, était la garde personnelle de l'ancien président Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014. Cette force était menacée de dissolution par les autorité en charge de la transition démocratique du pays. Des élections législatives et présidentielle doivent avoir lieu le 11 octobre.

 Des coups de feu ont été tirés aux abords du palais présidentiel, ont constaté les journalistes sur place. Des centaines de manifestants se sont rassemblés pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme un coup d'Etat. La radio privée Omega et l'antenne locale de Radio France Internationale ont cessé d'émettre.