Centrafrique : l'ONU déploie des casques bleus au nord du pays après le massacre de 23 civils par un groupe armé

Une attaque menée par des "éléments armés du 3R", un groupe rebelle, a fait 23 victimes civiles le 21 décembre, selon l'ONU.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le village de Nzakoundou, en République centrafricaine. (GOOGLE MAPS)

Des forces supplémentaires pour éviter de nouveaux massacres. L'Organisation des Nations unies a déployé des casques bleus au nord-ouest de la Centrafrique, où 23 civils ont été tués le 21 décembre dans un massacre attribué au groupe armé 3R, a déclaré l'organisation mercredi 27 décembre.

"Le village de Nzakoundou a été la cible d'une attaque meurtrière attribuée aux éléments armés du 3R", a expliqué l'ONU dans un communiqué, précisant que le village à été incendié et que le reste de la population "aurait fui vers la brousse". Les casques bleus de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca), dont le nombre n'a pas été précisé, "progressent en direction du village" dans le but de "renforcer la sécurité dans la zone et faciliter l'accès humanitaire à la population", détaille la mission onusienne.

Le groupe armé des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) est l'un des plus puissants parmi une multitude de groupes rebelles ou bandes criminelles qui terrorisent la population dans ce vaste pays d'Afrique centrale. Le groupe a rejoint la rébellion de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) qui a lancé en décembre 2020 une vaste offensive contre Bangui pour tenter de renverser le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra.

Les rebelles et gangs criminels continuent de commettre des crimes contre les civils et de harceler ça et là les forces de sécurité et leurs alliés russes - des "mercenaires" de la société privée de sécurité Wagner selon l'ONU. Ces derniers, comme les militaires centrafricains et les groupes armés, sont régulièrement accusés par les Nations unies et des ONG internationales de crimes et exactions contre les populations.

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