"Kubuni, les bandes dessinées d’Afrique.s" : une cinquantaine d'auteurs exposés à Angoulême
Cette exposition, fruit d’un partenariat entre la Cité Internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême, l’Institut Français du Congo et le Bilili BD Festival de Brazzaville dresse un panorama de la BD africaine, des origines à nos jours.
Visible jusqu’au 26 septembre à Angoulême, l’exposition Kubuni (qui signifie "création imaginaire" en Swahili), les bandes dessinées d’Afrique.s présente plus de 50 auteurs de BD d’Afrique sub-saharienne et de la diaspora.
"Les contrées sous domination française ou belge (à l’époque de la colonisation, NDLR) se caractérisent souvent par des albums inspirés par la ligne claire hergéenne, les récits lus dans Pif Gadget ou ceux proposés dans les 'petits formats', tandis que les régions anglophones sont marquées par une très nette influence de la tradition anglo-américaine et particulièrement celle du genre des super-héros. A ces modèles extérieurs s’ajoute celui du manga, résultat du phénomène de globalisation de la culture populaire japonaise", explique Jeune Afrique.
Mais aujourd’hui, des jeunes scénaristes et dessinateurs africains n’hésitent plus à exprimer leur singularité en s’emparant de différentes techniques, en abordant tous les sujets (homosexualité, racisme, politique…) pour les traiter à leur façon dans des albums, des journaux ou des applications pour smartphones.
Joëlle Epée Mondengue, auteure de bande dessinée, promotrice du Bilili BD Festival et commissaire de l’exposition Kubuni, veut montrer une Afrique plurielle, universelle, débarrassée de tout prisme européocentriste, qui ne se limite pas aux frontières d’un pays ou d’un continent. Elle déclare : "Il n’y a pas une bande dessinée africaine, mais des bandes dessinées des Afriques."
Qu’ils puisent leurs inspirations dans des traditions graphiques et narratives anciennes ou dans les problématiques d’aujourd’hui, tous les artistes présentés proposent une vision plurielle du Continent, dont témoigne dans le titre de l’exposition le "s" apposé à "Afrique.s".
10 planches extraites des albums d’autrices et auteurs présentés à Angoulême illustrent ce propos.
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