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La LouiSimone Guirandou Gallery d’Abidjan présente "Dualité", exposition des œuvres de l’artiste éclectique Pedro Pires

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min

"Dualité" est la première exposition personnelle de l’artiste luso-angolais en Côte d'Ivoire.

Né en 1978 à Luanda, la capitale de l'Angola, Pedro Pires utilise différents supports – sculpture, dessin, photographie, vidéo et installation – pour faire émerger de nouvelles significations figuratives de l'identité dans notre société. Ses œuvres sont présentées dans le cadre de l’exposition Dualité, visible jusqu’au 12 février 2022 à la LouiSimone Guirandou Gallery d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Dans ses derniers travaux, Pedro Pires s’intéresse une nouvelle fois de près aux questions d’identité et de stéréotypes en relation directe avec l’éducation, l’Histoire et les institutions. Un intérêt particulier qui lui vient de sa double appartenance culturelle, africaine et européenne.

Pedro Pires explore depuis plus de dix ans à travers ses différentes œuvres le sentiment d’identité nationale disloquée, la migration et les droits humains.        (PEDRO PIRES)
Que ce soit dans ses sculptures ou ses dessins, l’artiste entretien une relation forte avec le corps humain et les volumes anthropomorphes. Ses productions représentent cette dualité, une nouvelle armure, voire une nouvelle identité pour les corps. Il entend confronter le spectateur à son double, à son sosie.    (PEDRO PIRES)
Dans un entretien à "Art Africa", il déclare : "En tant que ressortissant angolais et portugais, le thème de l'identité est présent tout le temps. Il ne cesse d'être le catalyseur d'une grande partie de mon travail. J'explore ma position sociale en tant qu'Angolais et Portugais dans chacun de ces pays en gardant toujours en mémoire le passé. Et je me demande comment je m'intègre dans les différentes dimensions sociales, politiques et économiques de la société, en particulier en Angola où je fais l'expérience d'un sentiment d'identité nationale fragmentée. Je l'utilise comme moteur pour faire des recherches sur le déplacement, sur notre rapport à notre corps et à l'autre, sur la façon dont l'identité est construite et mute constamment, sur ce qui nous fait appartenir à un pays et sur ce que c'est que d'être différent ou égal."         (PEDRO PIRES)
Son approche dans la création de ses "dessins au feu" sur papier s’apparente à la réalisation de ses sculptures. Car pour les façonner, Pedro Pires se sert de meuleuses, de chalumeaux-soudeur, d'outils électriques habituellement utilisés pour travailler le métal. Il laisse alors des formes anthropomorphes émerger de ce matériau partiellement détruit et brûlé.   (PEDRO PIRES)
  "Pires crée également des têtes à partir d’éléments métalliques, produites en série limitée, représentant les feuilles, les pétales ou les fleurs qui sont utilisées pour décorer des portails, des clôtures et autres barrières. Ces barrières deviennent ainsi plus attrayantes ou invisibles, appartenant à l’architecture. Il s’agit pour lui de jouer sur le contraste entre la beauté et l’esthétique décorative et la fonction de ce métal ouvragé qui est de protéger les personnes les unes des autres et de les séparer. Pires veut repenser ou redéfinir ces éléments métalliques, en les utilisant en relation avec le corps humain, en imaginant quelque chose comme une peau recouverte des beautés de la nature", explique la galerie.           (PEDRO PIRES)

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