Des éléphants sud-africains entraînés à renifler les explosifs
L'armée américaine travaille sur le projet depuis cinq ans. L'odorat des pachydermes pourrait être d'une aide précieuse dans les zones de guerre.
Dans ce domaine, ils se trompent rarement. Des éléphants sont entraînés à détecter les explosifs et les mines en Afrique du Sud, dans le cadre d'un programme soutenu par le Bureau de recherches de l'armée américaine. Leur odorat pourrait être d'une aide précieuse sur les terrains de guerre.
Pour les besoins d'une démonstration, un échantillon avec une odeur de TNT a été agrafé au fond d'un seau. Un pachyderme de 17 ans est ensuite passé devant une rangée de récipients, en y plongeant sa trompe pour sentir les odeurs. Arrivé devant le bon seau, bingo, Chishuru a levé une patte avant. Lors des essais suivants, l'éléphant a toujours trouvé l'échantillon. A chaque fois, il a été récompensé avec un marula, un fruit prisé par cet animal.
En Angola, les éléphants évitent les zones minées
"La trompe d'un éléphant est incroyable. Pensez aux mammouths, qui devaient trouver de la nourriture à travers la glace", s'est enthousiasmé Sean Hensman, exploitant du ranch Adventures and Elephants, à 180 km au sud de Johannesburg. L'odorat de leurs lointains descendants semble tout aussi affûté. En Angola, pays marqué par des décennies de guerre civile, certains éléphants ont délibérément des zones fortement minées, ce qui a donné quelques idées aux chercheurs.
Impliqués dans le projet depuis cinq ans, les chercheurs américains ne prévoient pas d'envoyer des pachydermes dans des zones dangereuses. "Nous pourrions utiliser des robots pour collecter les senteurs sur les zones concernées, avant de les soumettre à l'odorat d'éléphants", explique Stephen Lee, expert de l'armée américaine. En attendant, la mémoire des éléphants facilite son travail. "Les chiens ont besoin d'être formés en permanence, tandis que les éléphants semblent comprendre et retenir les senteurs sans être stimulés en permanence."
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