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Maroc: l’industrie automobile accélère
La construction automobile est devenue le premier secteur exportateur du Maroc devant les phosphates. Elle représente le quart des exportations. 345.000 véhicules ont été produits en 2016 et la progression n’est pas terminée avec l’arrivée de nouveaux venus comme PSA à Kénitra.
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Année après année, le secteur automobile marocain s’affirme. Dans cinq ans, il devrait atteindre le cap des 700.000 véhicules produits. Selon Jeune Afrique, «tous les ans, le pays accueille une dizaine de nouvelles usines ou des agrandissements de sites existants». Renault s’est installé à Tanger en 2012. PSA ouvrira en 2019 son usine de Kénitra.
Il y a l’arrivée des constructeurs, bien sûr, mais aussi celle des sous-traitants. Ainsi, l’allemand Leoni, spécialiste des faisceaux électriques, a inauguré en mai 2017 sa troisième usine dans le pays. «Il y a du business sur le marché local et à l’export, cela explique notre décision», déclarait Ralf Maus, le vice-président à Jeune Afrique.
Du business, car l’industrie automobile déteste l’éloignement de ses fournisseurs, surtout depuis l’émergence du «juste à temps» et du zéro stock. Alors, Leoni emploie déjà 6500 salariés au Maroc. Il n’est pas le seul présent. Tous les grands noms de la sous-traitance automobile sont là. Visteon, Delphi, Valeo, Faurecia, etc.
Accroître la part du local
C’est une chance pour l’industrie marocaine. Car si la part des pièces fabriquées localement (le fameux taux d’intégration) n’est que de 35%, elle devrait passer à 65%. Les deux constructeurs français s’y sont engagés. Dès l’ouverture pour PSA, et en 2025 pour Renault. Cela signifie du chiffre d’affaires et des emplois.
L’Etat marocain annonce 90.000 emplois déjà créés. La vision d’une véritable filière apparaît, un secteur qui, contrairement à celui des phosphates, va créer de la valeur ajoutée. Même l’industrie pneumatique pointe son nez par le biais d’un groupe saoudien. Et Renault a validé de l’acier marocain, une première.
Tout pour l’export
Pour l’heure, ce n’est pas le marché local qui absorbe la production, y compris pour les véhicules low-cost de Dacia. Le marché marocain dépasse à peine les 160.000 véhicules vendus, soit moins de la moitié du «made in Morocco». Mais le but recherché par les groupes automobiles n’est pas là.
Pour PSA, l’usine de Kénitra et ses 3500 salariés va servir de plateforme pour l’export vers l’Afrique et le Moyen-Orient. Et il ne faut pas oublier la générosité de l’Etat chérifien. Un investissement subventionné jusqu’à 15% et un fond de développement doté de 250 millions d’euros par an. De quoi aborder sereinement l’aventure marocaine. Fiat serait sur le point d’arriver!
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